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CRITIQUE DVD


END OF THE LINE : LE TERMINUS DE L'HORREUR




Titre : End of the line : Le terminus de l'horreur

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 22/09/2009

Cette critique a été visitée 259 fois. Aide

 

Editeur : Opening
Année de sortie au cinéma : 2007
Date de sortie du DVD : 09/09/2009
Durée du film : 91 minutes


Résumé : Karen, une jeune psychiatre, réussit à attraper le dernier métro avant la fin du trafic. Soudain, la rame s’arrête au milieu d’un tunnel, et le cauchemar commence. De nombreux passagers reçoivent un mystérieux signal et se mettent à assassiner les autres voyageurs. Karen et un petit groupe de survivants s’enfuient à travers les souterrains du métro, poursuivis par plusieurs dizaines de tueurs...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Réalisé par le québécois Maurice Devereaux (précédemment auteur notamment de l’onirique "Maléfices" et du tonitruant "Slashers"), ce "End of the line" parviendra à surmonter l'obstacle de son petit budget pour dérouler une intrigue prenante, tendue et malsaine avec cette charge contre le fanatisme religieux ici placé comme principale menace, tout en ne négligeant pas l'aspect sanglant qui s'illustrera par quelques mises à mort originales et graphiques.
Le script va confronter quelques passagers du métro à une bande de fanatiques religieux persuadés qu'il faut tuer afin de purifier.
Après une courte séquence d'introduction cherchant trop facilement à impressionner d'entrée le spectateur et une scène de suicide bien plus impactante et prometteuse, le métrage va se lancer dans la présentation de son personnage principal, Karen, une jeune femme officiant dans un asile psychiatrique où les patients sembleront bien agités, avant qu'une de ses collègues lui apprenne la mort par suicide (celui vu juste auparavant certainement ! ) de l'une de leurs anciennes malades fraîchement sorti, ce qui va plonger Karen dans une tristesse sans nom, uniquement perturbée par quelques dessins étranges de cette Viviane. L'entame du film ne traînera pas pour rapidement envoyer Karen dans les profondeurs du métro afin d'attendre sur un quai le passage d'une rame, c'est là qu'elle va être harcelée par un individu aux tendances psychotiques, ne devant son salut qu'à la présence d'un jeune homme, Mike, avec qui elle va plus ou moins sympathiser avant de grimper dans le métro entrant en gare. Mais son répit sera bref puisque peu après le départ, la rame va s'immobiliser, laissant Karen seule dans son compartiment affronter une attente tendue, entrecoupée d'hallucinations terribles, tandis que le réalisateur va opérer un choix scénaristique original, bien imagé et aisément compréhensible pour revenir en arrière afin de mettre en situation ceux qui deviendront les personnages principaux du métrage, eux aussi passagers du même métro jusqu'à ce qu'ils assistent au déclenchement de la fronde de ces fanatiques religieux tuant leurs semblables pour les purifier et permettre à leurs victimes de rejoindre Dieu.
Le réalisateur aura l'intelligence de ne pas s'attarder inutilement sur les membres de cette secte pour uniquement mettre en avant leur sombre dessein tout en donnant une ampleur indéniable au démarrage du carnage avec ces bipeurs sonnant qui vont transformer de paisibles voyageurs en des tueurs sanguinaires, laissant quelques passagers, dont évidemment Karen et Mike, prendre la fuite dans les tunnels du métro pour une chasse parsemée d'embûches et de mauvaises rencontres, installant le métrage dans le "survival" où chaque recoin pourra cacher un danger, tandis que la présence de potentiels traîtres clairement identifiés au sein du groupe de survivants ne fera que renforcer la tension oppressante qui accompagnera l'ensemble de l'intrigue.
En effet, Maurice Devereaux arrivera à maintenir sous pression son spectateur en n'accordant que de rares plages de répit à ses protagonistes, puisqu'un événement ou une confrontation inattendue va toujours relancer l'intrigue de manière convaincante, en disposant en plus d'éléments inhabituels dans le genre, comme ces deux gamins menaçants qui vont placer les personnages face à un dilemme cruel pour une issue tragique très dure, tout en s'arrangeant pour régulièrement permettre aux fanatiques de faire couler le sang pour des plans gores très graphiques qui eux aussi arriveront à faire preuve d'une certaine originalité dans leur exécution (la décapitation ratée par exemple).
D'ailleurs, toutes les situations mettant en scène ces meurtriers endoctrinés resteront percutantes et violentes, le sadisme avec lequel ils s'acharneront sur leurs proies sera aussi impactant que troublant, même si parfois le réalisateur en fera un peu trop (le bébé) dans sa dénonciation effective des sectes et du fanatisme religieux pouvant pousser aux pires dérives.
En plus le métrage arrivera à ne jamais sombrer dans la redite pour toujours renouveler ses situations jusqu'au dernier acte qui en plus d'enfoncer le clou dans la démarche accusatrice de l'auteur tout en nous gratifiant d'un final surprenant, diablement ouvert et efficace par sa nouvelle orientation.
Mais face à ces qualités évidentes et incontestables, le métrage souffrira hélas de quelques défauts plus ou moins nuisibles. Si globalement les décors tiendront la route lorsqu'ils représenteront le métro ou l'intérieur des rames, certains autres endroits feront quand même un peu "cheap", comme la salle de contrôle uniquement illustrée par ses nombreux écrans de télévision. Ensuite, les personnages principaux resteront quand même stéréotypés et sans âme véritable, tandis que leurs querelles stériles face aux choix à effectuer pourront paraître largement classiques et téléphonées. Et enfin, si l'interprétation globale sera plus que cohérente, certains seconds rôles ne pourront jamais espérer sembler crédibles, telle cette vieille femme dirigeant un groupe de tueurs, guère aidée il est vrai par une version française parfois désastreuse.
Par contre, la mise en scène du réalisateur sera efficace, dynamique pour suivre l'action et pour créer une tension palpable, bien aidé par des décors parfois lugubres. Les effets spéciaux seront étonnants tellement ils seront probants, aussi bien pour les plans sanglants qui seront toujours réalistes et crédibles que pour les quelques maquillages et pour l'animation de très "jolies" créatures démoniaques.
Donc, ce "End of the line" illustrera son sujet fort de manière certes minimaliste en se centrant sur un petit groupe de personnages, mais pour autant le résultat sera largement efficace, captivant et généreux dans ses élans sanglants volontaires et graphiques !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image voit sa granulosité être hélas souvent bien visible.

La bande-son est convaincant, avec une partition musicale adaptée et renforçant efficacement les temps forts du film.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus vaguement animés restent basiques, tandis que seule la bande-annonce VO est disponible en bonus.

L'affiche fait son petit effet, tandis que le verso est complet et plutôt graphique, le disque reprenant de très belle manière l'affiche, avec des logos discrets et tandis que les mentions sont juste visibles.
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Note finale :

  (13.5/20)


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