Le cinéaste français Sébastien Jaudeau nous livre avec ce film La part animale une oeuvre complètement atypique où chacun peut en tirer des éléments personnels. Pour ma part, j'ai vu dans ce film où un homme s'installe avec sa famille dans l'Ardèche pour travailler dans une exploitation de dindons, une symbolique du lien qui existe entre l'Homme et la nature. Sans aucun effets spéciaux ni subterfuges, Sébastien Jaudeau semble montrer le changement qui s'opère chez un homme dans ce nouvel environnement. C'est seulement à partir de gros plans qui sont beaucoup plus parlants que de longs discours que le cinéaste évoque notamment les nouveaux rapports qui s'opèrent entre notre principal protagoniste et son épouse, des rapports conflictuels qui sont à l'image de cette nature sauvage. Tous les acteurs sont bons, que ce soit Niels Arestrup qui est assez difficile à cerner ; Sava Lolov ; Rachida Brakni ou encore Anne Alvaro. L'ambiance très étrange du film est accentuée par cette photo du film qui donne parfois l'impression que l'on assiste à un rêve (ou un cauchemar ?) éveillé. De plus, la sensation étrange que procure le film est accentuée par la musique ambiante du film. Seulement, ce film n'est pour autant pas facile d'accès. Si l'on ne rentre pas dedans immédiatement, on risque bien d'être largué car le film peut paraître quelque peu hermétique. La part animale ne donne aucune piste. C'est au spectateur à se faire sa propre opinion. Voilà en tout cas un film particulier qui n'est pas parfait mais qui mérite le coup d'oeil.
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