Auteur l'an dernier du très beau Leonera, l'argentin Pablo Trapero s'était déjà fait remarquer quelques années auparavant.
C'est ainsi qu'en 2002 il a réalisé le très intéressant El Bonaerense, qui traite d'un jeune homme qui commet un cambriolage et, bénéficiant du soutien de son oncle, a la possibilité d'intégrer la police.
Très proche du documentaire, le cinéaste Pablo Trapero retrace le quotidien d'un pays où la violence est omniprésente et donc tout le paradoxe d'une police qui manque cruellement de moyens (faisant par là penser à l'excellent L 627 de Tavernier). Mais le film est surtout centré autour de ce personnage de Zapa brillamment interprété, qui est quasi mutique et observe tout ce qui se passe autour de lui : il y a d'une part des policiers qui cherchent à faire respecter la loi mais de l'autre des policiers qui magouillent. Finalement, il y a des brebis galleuses partout.
Très réaliste, ce film qui nous montre comment se passe la formation dans une école de police.
Et puis le film a le mérite d'indiquer que la frontière entre le bien et le mal est bien étroite. L'éthique est de ce point de vue à géométrie variable.
Le film est aussi celle d'un homme, notre héros, qui tente de trouver sa place dans une ville Buenos Aires, qu'il ne connaît pas. Son retour parmi les siens suite à une promotion, lors de la fin du film, permet de conserver un certain optimisme.
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