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CRITIQUE DVD


UNE FEMME A SACRIFIER + LA VIE SECRETE DE MADAME YOSHINO / 2 DVD




Titre : Une femme à sacrifier + La vie secrète de Madame Yoshino / 2 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 02/06/2009

Cette critique a été visitée 187 fois. Aide

 

Editeur : Ciné Malta
Année de sortie au cinéma : 1974
Date de sortie du DVD : 20/12/2008
Durée du film : 145 minutes


Résumé : * Une Femme à sacrifier (1974-71'): Akiko divorce de son époux Kumisada qu'elle accuse de sévices. Contraint de mener une vie clandestine pour échapper aux investigations de la police, celui-ci réapparaît trois ans plus tard dans la ville où réside Akiko, lui passe au doigt une alliance reliée à une chaîne, l'oblige à le suivre dans une vieille maison forestière abandonnée puis la soumet à ses fantasmes les plus extrêmes. * La Vie secrète de Mme Yoshino (1976-74'): Mme Yoshino est belle, élégante et passée maître dans l'art de fabriquer des poupées de papier traditionnelles. Veuve, elle vit seule en compagnie de sa fille Takako, une adolescente en mal d'amour. Un jour, Madame Yoshino et sa fille rencontrent Hideo et s'éprennent toutes deux de lui. Une rivalité amoureuse naît alors entre les deux femmes ...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Une femme à sacrifier :

Réalisé par Masaru Konuma, grand spécialiste des "Pinku eiga" à tendance Sado-masochiste, ce "Une femme a sacrifier" multipliera les sévices corporels mêlant aussi bien bondage que scatologie à partir d'une intrigue simpliste pour réussir à se montrer quand même quelque peu provocateur par un aspect graphique avéré et d'une beauté visuelle largement convaincante.
Le script va laisser un ancien professeur pédophile kidnapper son ancienne épouse et la séquestrer dans une maison perdue au fond des bois où il va lui faire subir les pires sévices.
D'entrée, le métrage va mettre en avant son personnage principal, Kunisada, un homme regardant une gamine uriner pour finalement voir passer une femme qu'il semblera connaître, Akiko, avant d'être rejoint par cette petite fille qui va l'appeler "tonton". Mais peu de temps après, l'enfant sera retrouvée pleurant dans la rue par Akiko. Et peu de temps après un inspecteur de police viendra rendre visite à Akiko pour lui apprendre que la petite avait en fait été enlevée et a subi des violences sexuelles. Cette rapide mise en situation permettra au spectateur de bien situer le degré de perversion de Kunisada sans pour autant se livrer à une quelconque démonstration graphique de toutes façons improbable.
Ensuite, Kunisada va retrouver Akiko dans un cimetière, celle-ci rendant visite à la tombe de sa mère, l'intrigue nous révélant que cet homme pédophile est en fait l'ancien mari d'Akiko, et est en fuite après un viol commis sur une de ses écolières. Et sous son allure avenante, Kunisada va passer au doigt d'Akiko une bague reliée à une chaîne qui lui permettra d'emmener avec lui son ancienne femme jusqu'à cette baraque isolée et inhabitée au fin fond d'une forêt. Notre homme va alors pouvoir "s'amuser" avec Akiko et lui faire subir différents sévices et humiliations sexuelles.
En effet, en plus d'être régulièrement bâillonnée et attachée dans la plus pure tradition du bondage, celle qui espérera un temps juste devoir subir un viol de la part de son ex-mari sera entre autre brûlée avec la cire d'une bougie (bougie qui aura servi de première humiliation en étant introduite dans le vagin d'Akiko) et Kunisada se montrera en plus voyeur et scatologique puisqu'il voudra suivre et regarder Akiko uriner et déféquer. La première partie du métrage sera largement occupée par ces sévices plutôt malsains, accrus par la première tentative de fuite d'Akiko qui se soldera par un durcissement des mauvais traitements infligés, tandis que quand en l'absence de Kunisada la jeune femme réussira à s'échapper, ce sera pour se faire violer par deux chasseurs trop heureux de tomber nez à nez avec une jolie femme guère vêtue, nous prouvant au passage que Kunisada n'est pas le seul pervers de la région.
Et alors que le spectateur commençait à se demander comment le réalisateur allait utiliser le temps restant imparti au film, l'intrigue va heureusement ne pas sombrer dans la redite pour au contraire rebondir de manière réelle et efficace avec la découverte par Kunisada d'un couple ayant tenté un suicide collectif. Alors qu'un soupçon de nécrophilie va en plus flotter sur une autre scène érotique troublante, Kunisada va se rendre compte que la demoiselle a raté son suicide, offrant une nouvelle victime à sa démesure, bientôt rejointe par le jeune homme ayant lui aussi survécu, permettant de la sorte au réalisateur de nous offrir d'autres scènes lubriques, parfois scatologiques avec une séance de lavement dégoûtante à défaut d'être graphique, mais aussi cruelles puisque Kunisada va tout faire pour tenter de casser l'amour unissant ses deux nouvelles victimes, bien aidé en cela par Akiko qui aura changé son fusil d'épaule en ayant pris goût aux tortures et autres abus sexuels de son ancien mari.
Alors bien entendu le spectateur non averti aura de quoi être choqué par ces sévices étalés devant la caméra de façon parfois très graphiques (la cire, une séquence de flagellation mais également lorsque Akiko commencera à déféquer laissant un gros plan rapide nous permettant d'entrevoir ce qui sortira de son corps), mais le réalisateur arrivera à donner une aura érotique largement fascinante à ces séances de bondage, bien aidé il est vrai par la plastique irréprochable de son actrice principale, sans pour autant aller trop loin dans l'érotisme, puisque l'auteur jouera magnifiquement avec différents objets et autres artifices pour masquer les parties intimes de chacun, jonglant ainsi aussi bien avec la censure de l'époque qu'avec un humour discret.
La seconde partie du métrage sera elle aussi captivante et donnera même une dimension supplémentaire au métrage en avançant la cruauté avec laquelle Kunisada va tout faire pour détruire l'amour des deux tourtereaux pris au piège par diverses astuces graphiques et démesurées (le lavement mais aussi en demandant à Akiko de coucher avec l'homme tandis que lui-même violera la jeune femme), nous laissant même une surprise finale très visuelle porteuse d'une idée démente venir supplanter l'étonnement à la vue du revirement de comportement d'une Akiko devenue une adepte des plaisirs sado-masochistes.
Construit dans une unité de lieu quasiment unique, le métrage s'appuiera largement sur ces protagonistes qui seront bien travaillés pour aussi bien retranscrire les penchants pervers de Kunisada que pour nous faire ressentir la douleur et l'humiliation d'Akiko puis du couple de séquestrés, et l'ensemble bénéficiera d'une interprétation de qualité, avec notamment la très belle Naomi Tani. La mise en scène du réalisateur sera efficace pour bien nous immerger dans ce huit-clos érotique et pervers, avec une utilisation des plans larges et courts parfaitement maîtrisée, alors que les images resplendiront d'une beauté rare.
Donc, ce "Une femme à sacrifier" parviendra facilement à envoûter et à fasciner complètement son spectateur pris dans ce tourbillon de sévices sexuels volontaires, provocateurs et quelque part jouissifs !

La vie secrète de Madame Yoshino :

Avec ce "La vie secrète de madame Yoshino", le réalisateur Masaru Konuma va nous faire vivre de façon bien entendu érotique la transformation d'une femme, passant d'une attitude de "sainte" dans un univers trouble à celle d'une dépravée dominatrice renversant les valeurs, pour un résultat parfois dur et cruel mais particulièrement enivrant.
Le script va suivre le changement de personnalité d'une veuve vivant seule avec sa fille lorsqu'elle va rencontrer par hasard le fils de celui qui l'a violé.
Dans sa première partie, le métrage va s'attacher à nous dépeindre le quotidien de Michiyo Yoshino, une femme vivant de la confection de poupées de papier représentant des personnages célèbres du Kabuki (une sorte de théâtre traditionnel japonais) en compagnie de sa fille Takako, très proche d'elle, au point de laisser flotter un relent d'inceste sur une scène de bain pris en commun, avec cet attouchement mammaire de Takako bien vite freiné par sa mère. L'intrigue mettra également Michiyo aux prises avec celui qui revend ses poupées, un pervers n'hésitant pas à introduire de la drogue dans une boisson donnée à Michiyo pour mieux pouvoir la violer brutalement pendant son sommeil avant de venir la harceler chez elle.
Cette entame du film avancera le côté pur et respectueux des traditions de Michiyo, restée veuve après la mort de son mari six mois après leur mariage et dont la seule espérance est de marier sa fille, tout en se donnant un air quand même salace avec cet homme vraiment peu scrupuleux pour arriver à ses fins quand il n'abusera pas de sa position hiérarchique pour s'adonner à des attouchements sur une de ses employées.
Mais après un accident léger Takako va faire la connaissance de celui qui l'a renversé, Hideo, un jeune homme qui va la charmer tout en rencontrant également Michiyo avec qui il partagera la passion de ces poupées de papier puisque le père d'Hideo se révélera être un acteur de la troupe de théâtre dans laquelle vivait Michiyo et son propre père, accessoiriste, mais surtout le père d'Hideo sera celui qui hante les nuits de Michiyo en l'ayant violé lorsqu'elle était adolescente, souvenir qu'elle ne peut effacer de sa mémoire fantasmatique.
Hideo va commencer par dépuceler Takako dans sa chambre, pour une scène assez cruelle puisqu'à l'étage en dessous se tiendra Michiyo dont on commencera à deviner les sentiments éprouvés envers ce jeune homme rentrant dans sa vie en même temps que dans celle de sa fille, puis ce sera au tour de Michiyo de prendre enfin du plaisir avec Hideo qu'elle ira relancer chez lui, impliquant de fait une rivalité jusqu'alors larvée entre les deux femmes qui atteindra son comble dans cette seconde partie du film avec d'abord une scène magnifique suivant Hideo et Takako faire l'amour sous les yeux d'une Michiyo cachée qui finira par se livrer à une masturbation solitaire, le réalisateur arrivant facilement à donner une ampleur sans équivoque à cette séquence en arrivant à filmer les trois protagonistes dans ce même plan plongeant de toute beauté. Mais la suite sera encore plus impressionnante, d'abord avec cette longue et douloureuse séance de tatouage magnifique lorsque Michiyo décidera de se faire tatouer sur son corps une scène d'un conte chinois où une femme se transforme en serpent par amour, avec justement un énorme serpent recouvrant son torse, dans un art pictural remarquable. Le réalisateur nous montrera cette nuit de tatouage de manière naturaliste, n'hésitant pas à filmer de très gros plans sur les chairs tatouées tout en nous faisant partager de façon crue la douleur endurée par Michiyo, surtout que l'homme la tatouant va peu à peu devenir violent, allant jusqu'à la frapper et la bâillonner pour faire taire ses cris, finissant même par la violer sauvagement, laissant alors Michiyo aller s'accoupler avec un Hideo complètement dominer par cette nouvelle Michiyo au comportement convulsif dans l'amour, pour alors nous offrir un final étonnant et magnifique dans ses jeux de miroirs, cruel dans son nihilisme délétère exacerbant l'obsession de Michiyo pour son violeur d'antan.
Alors bien entendu, l'aspect érotique du métrage sera omniprésent, pour de régulières scènes osées avançant des coïts filmés directement mais toujours avec une certaine pudeur en cachant les parties intimes des personnages, quitte à ce que ce soit un voile noir amusant venant masquer le pubis de l'héroïne tatouée, mais ce sera pour servir l'intrigue et bien appréhender la descente dans la folie obsessionnelle de Michiyo et sa transformation, qui de victime d'un revendeur pervers deviendra peu à peu dominatrice névrosée et avide de sensations, semblant presque même mêler plaisir et douleur lors de al longue séquence de tatouage, tout en réalisant ce fantasme juvénile avec ce jeune homme lui rappelant tellement son violeur. Mais le métrage suivra également en toile de fond cette rivalité fille/ mère qui verra se dégrader d'une complicité initiale sur fond de jalousie de Takako (flagrante lorsqu'elle entendra le revendeur évoquer sa connaissance des moindres recoins corps de Michiyo) jusqu'à devenir une lutte de pouvoir pour posséder ce Hideo partégé entre les deux femmes, laissant alors Michiyo prendre les devant de manière ostensible et provocatrice.
Les personnages seront au centre du métrage et auront toute l'attention du réalisateur qui ne s'embêtera pas avec le reste (il n'y aura qu'à voir les décors dépouillés) pour ainsi affirmer des personnalités crédibles et fortes il suffira de voir le faciès empreint de folie du tatoueur), avec évidemment Michiyo en tête, l'ensemble bénéficiant d'une interprétation de qualité, l'égérie du réalisateur et du sous-genre des "romans érotiques" Naomi Tani donnant ses formes avantageuses parfaites et son charisme en devenir au personnage central du film. La mise en scène du réalisateur est intéressante avec des idées filmiques très visuelles grâce à des plans et des effets de style parfois rétros mais toujours adaptés aux situations pour nous les faire vivre avec réalisme.
Donc, ce "La vie secrète de Madame Yoshino" délivra des émotions et sensations troubles en étant aussi bien envoûtant que captivant pour suivre la déchéance de cette femme perdant peu à peu ses repères et ses valeurs au profit d'une obsession bien entendu érotique !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image de qualité égale pour les deux films, en étant juste parfois vaguement floue tout en faisant parfaitement ressortir les couleurs vives.

La bande-son est convaincante sur les deux disques, avec des partitions musicales adaptées et dynamiques.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview de l'actrice Naomi Tani qui reviendra sur sa carrière dans les "pinku eiga" et en particulier sur sa volonté absolue de se montrer belle à l'écran, tandis qu'ensuite, le réalisateur Hideo Nakata nous racontera brièvement ses expériences de tournage avec Masaru Konuma, ainsi qu'une autre interview (présente elle sur le disque de "La vie secrète de Madame Yoshino"), celle du réalisateur qui reviendra brièvement sur ses débuts et sa carrière en mettant bien évidemment l'accent sur les deux films du coffret. Ces bonus certes assez succincts auront le mérite de nous replonger dans cette période faste pour les "romans érotiques" fripons japonais.

Les deux DVD seront regroupés dans un fourreau cartonné à l'affiche engageante et au verso complet, laissant ensuite chaque jaquette avancer une affiche splendide et sensuelle, tandis que les versos seront complets, mais classiques et guère généreux en clichés des films. Les disques proposeront chacun une sérigraphie reprenant un visuel du film qu'ils contiennent, avec un effet de voile surprenant, tandis que les logos et mentions seront à chaque fois bien regroupés pour ne pas nuire, avec des mentions discrètes.


Note finale :

  (15.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 03/06/2009 à 11:47 par Ivenpast : bon, bah y a plus qu'à comme dirait l'autre.... Très (voire trop) bon papier ...

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