Il existe des films, dont on se méfie à l’avance, par la bande-annonce, l’histoire ou notre instinct (Europa Corp), celui-ci en faisait parti. Ceci dit, ne mourrons pas idiot et avant de critiquer un film, j’ai pour philosophie de le regarder en entier.
C’est donc sur invitation, d’un pote, que j’ai pu voir ce film, en location (félicitons-le en pleine époque de téléchargement).
Tout commence à Clichy (jolie bourgade de la région parisienne), des flics surveillent le quartier filmé de façon hyper anxiogène (on se croirait dans un bidonville de New Delhi ou dans Bucarest sous l’époque de Ceausescu) ils veulent prendre sur le fait les dealeurs de cannabis et ça marche, ils ont réussi à tout filmer. Mais voilà, bizarrement leur présence dans un immeuble quasiment désert dans un appartement inhabité mais avec les volets ouverts et quasiment sans rideaux, ça ne passe pas inaperçu. Remarque, ils comptaient sortir en costume d’agent de nettoyage, risible lorsqu’on voit l’état de l’immeuble.
C’est ainsi que le big boss du quartier, fait ce qu’il devait faire.
A partir de ce moment arrive enfin Roschdy Zem, qui vient de perdre son meilleur ami et qui est très ami avec la famille du défunt, d’ailleurs, je ne veux pas être mauvaise langue mais ils supportent plutôt bien le deuil.
Dès l’apparition du personnage de Roschdy Zem, un évènement scénaristique, qu’on sentait venir, dès le gros plan, sur le panneau bien affiché sur la porte « interdiction formelle de pénétrer aux gardes à vue » nous donne déjà la fin du film, sans l’avoir vu, ce qui est plutôt pratique, il faut l’avouer pour ceux qui veulent dormir.
Puisqu’il est triste, d’avoir perdu un équipier, on le mute facilement chez le GIGN, là, on est quelque peu moqueur car il ne sait pas nager, il ne sait pas faire de pompe, il sait conduire mais « comme une merde », bref on se demande comment il a pu devenir flic, car je crois que ça demande un minimum de savoir-faire non ? Mais bon, en quelques jours, sa formation est apparemment suffisante pour devenir l’homme providentiel qui infiltrera le groupe qui ramène du cannabis du Maroc en passant par l’Espagne jusqu’ici, avec des beaux bolides, c’est ce qu’on appelle le…Go Fast !
La suite du film, c’est un encéphalogramme plat, on rigole intérieurement sur les prises de vue de la seule fille du groupe (oh, les jolis seins), le pire c’est que ce n’est vraiment pas discret, dès qu’elle parle, c’est zoom sur ses seins avant de s’intéresser à son visage, je ne parlerai pas de la scène de la voiture renversée (ça me fait penser à l’épreuve des cylindres de Fort Boyard).
Le personnage de Roschdy Zem, n’est pas très futé, mais alors pas du tout, le scénario est tellement bien écrit qu’à la seconde près, la couverture d’un personnage est dévoilée, d’autant plus que ce personnage en question, fournit quand même de gros indices.
Le reste du film, ce n’est que pseudo poursuite sur l’autoroute, amusant, mon pote et moi, on s’est endormi au même moment et on s’est réveillé à la fin de la poursuite justement, au moment de la pseudo révélation qui fait pschiiit suivis de la fin cousu de fil blanc.
Un film ennuyeux, soporifique même la musique techno ne nous tient pas en réveil. Les acteurs sont caricaturaux à souhait, mention spéciale à l’acteur qui joue un américain avec un accent exagéré alors qu’il fait très Français, les caïds qui n’impressionnent qu’eux même, des dialogues ras les pâquerettes et les sous-titres qui font rires plus qu’autre chose lorsqu’ils s’amusent à vouloir tout expliqué en écrivant en anglais ou en espagnol des acronymes. D’ailleurs en quoi ça intéresse les Américains ce qui se passe en France sur le trafic de cannabis à Clichy ? Absolument improbable !
Roschdy Zem, se dépatouille quand même, dans ce film aussi bon qu’un bon épisode de Navarro.
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