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CRITIQUE DVD


EDEN LAKE




Titre : Eden lake

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 21/04/2009

Cette critique a été visitée 241 fois. Aide

 

Editeur : Pathé
Année de sortie au cinéma : 2008
Date de sortie du DVD : 22/04/2009
Durée du film : 90 minutes


Résumé : Jenny est maîtresse d'école. Son petit ami et elle quittent Londres pour passer un week-end romantique au bord d'un lac. La tranquillité du lieu est perturbée par une bande d'adolescents bruyants et agressifs qui s'installent avec leur Rottweiler juste à côté d'eux. A bout de nerfs, ces derniers leur demandent de baisser le son de leur radio. Grosse erreur !
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

Nouveau fleuron du cinéma de genre anglais, ce "Eden lake" versera dans le "survival" sans concession, brutal et méchant, mais aussi troublant par son regard froid et pessimiste sur la jeunesse d'aujourd'hui, pour un sinistre constat se faisant ainsi l'écho de fait divers bien réels.
Le script va envoyer un couple, Jenny et Steve, au bord d'un lac pour un week-end romantique, mais la présence d'une bande de jeunes adolescents effrontés et bruyants non loin d'eux va perturber la quiétude des deux tourtereaux, poussant Steve à aller leur demander de la "mettre en veilleuse". Ce sera le début d'une escalade de violence qui se terminera par une mortelle chasse à l'homme à travers bois.
D'entrée le métrage va mettre en scène ses deux personnages principaux, Jenny, une institutrice rejoignant Steve, son compagnon, dans leur 4x4 flambant neuf pour qu'ils puissent partir en week-end dans un endroit idyllique seul connu de Steve, tandis qu'à la radio un débat polémique sur la violence des jeunes et le rôle des parents et que le monde extérieur au couple est directement présenté comme hostile et dangereux, mettant de la sorte tout de suite une légère pression sur le spectateur.
Mais après une halte dans un hôtel où le couple va passer la nuit, nous permettant de faire encore un peu plus connaissance avec eux et de commencer à les trouver attachant, le paysage va changer pour devenir forestier et bien plus calme et serein, jusqu'à ce qu'ils arrivent à leur destination, Eden Lake, où ils vont rejoindre une plage déserte et à l'apparente tranquillité.
Tranquillité de courte durée puisque rapidement une bande de jeunes adolescents va venir s'installer non loin d'eux avec leur rottweiler et leur radio au son poussé à fond, ce qui aura le don d'irriter Steve, lui qui voulait profiter de ce week-end pour demander Jenny en mariage (comme cela sous-entendu avec cet écrin qu'il tentera de sortir plusieurs fois), au point de le pousser à aller demander à la bande de baisser le son de leur poste de radio, ce qu'il fera finalement lui-même avant de se rabrouer et insulter par le groupe sans que les chose ne s'enveniment davantage pour l'instant. Mais cette première altercation sera déjà tendue, révélatrice sur la mentalité et l'arrogance de ces gamins à peine pubères et de fil en aiguille, après une lente escalade dans la provocation, avec d'abord ce pneu crevé puis d'autres situations parfois assez inutiles mais toujours prenantes et nous renseignant sur le contexte social dont ces jeunes sont issus (la visite dans la maison des parents de l'un des jeunes), la tension va monter irrévocablement jusqu'à ce que le point de non-retour soit atteint avec la mort accidentelle du rottweiler qui va déclencher la fureur du chef de la bande, un personnage psychotique et manipulateur qui va entraîner ses "petits camarades" dans une chasse à l'homme pour se venger de Steve et de Jenny.
Si le métrage va alors enchaîner un nombre certain de situations issues du "survival" pur et dur, il va également s'attarder sur la violence dont sera capable ces jeunes pris dans une spirale de violence inouïe et dévastatrice (avec le sort terrible et sanglant réservé à Steve lorsqu'il tombera entre leurs mains), faisant pour le coup vivre à Jenny un véritable calvaire au cours duquel rien ne lui sera épargné, entre devoir regarder son compagnon se faire torturer, fuir éperdument et se cacher dans des endroits dégoûtants pour enfin devoir faire des choix terribles et immoraux allant bien entendu à l'encontre de son éducation et de son sens des valeurs.
Mais de morale, les jeunes, délaissés et livrer à eux-mêmes par leurs parents, n'en auront pas au point de faire froid dans le dos devant l'inconscience de leurs actes, comme si pour eux tout ceci n'était qu'un jeu dans lequel ils se sont fourvoyés sans pouvoir faire machine arrière, poussés par leur chef qui semblera trouver une véritable jouissance à obliger ses acolytes à commettre des actes violents et sanglants.
le métrage interrogera logiquement sur le rôle des parents dans cette dérive laxiste et sur la responsabilité de chacun dans cet engrenage où face à une certaine provocation, la fierté téméraire et au final plutôt mal placée de Steve le poussera à agir (ce qu'il regrettera amèrement par la suite) afin de ne pas laisser faire et de ne pas paraître faible et lâche, et c'est ainsi qu'inexorablement les faits vont s'enchaîner les uns aux autres pour une évolution aussi rapide qu'incontrôlable qui va déboucher sur une violence meurtrière de part et d'autre, renvoyant presque au final dos à dos les deux parties en présence.
Car ce constat social alarmant va rester en filigrane, le réalisateur avancera surtout une action sans cesse renouvelée par des événements n'étant que parfois prévisibles, mais surtout restant ancrés dans un réalisme troublant où seules quelques petites invraisemblances elliptiques viendront se glisser de manière discrète pour presque passer inaperçues. Pour illustrer la violence de son propos, le réalisateur ne versera que rarement dans le gore direct, pour préférer avancer juste quelques plans sanglants rapides mais tout aussi marquants du fait de leur mise en scène, mais se montrera précis pour dépeindre les déboires de Jenny qui déboucheront sur un final certes plutôt anticipable mais extrêmement tragique, pessimiste en refusant une happy-end déjà bien souillée plus en amont dans l'intrigue.
L'interprétation sera l'un des atouts irréfutable du film, avec surtout l'incroyable Kelly Reilly dans le rôle de Jenny qui restera toujours crédible et arrivera à nous faire partager ses émotions, tandis que son compagnon, joué par Michael Fassbender, parviendra à nous faire s'apitoyer sur son triste sort. Mais les "enfants" jouant le groupe de jeunes seront aussi impeccables et réalistes pour achever de donner une authenticité indéniable au métrage.
La mise en scène du réalisateur est efficace, impliquante et saura parfaitement retranscrire l'isolement du couple tout en sachant ménager un suspense permanent. Les effets spéciaux du film sont probants pour ces plans sanglants brefs mais terribles.
Donc, ce "Eden lake" arrivera à mettre mal à l'aise par son sujet et ses "prédateurs" juvéniles, tout en restant brutal, sauvage et sans aucune pitié jusqu'à devenir bouleversant du fait de protagonistes crédibles et naturels !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans connaître de défaut notable.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale adaptée mais sachant se faire discrète pour laisser croître une tension palpable.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un bon graphisme. Les bonus proposent un rapide making-of promotionnel sans grand intérêt une fois le film vu, ainsi que des interviews des membres de l'équipe du film pas franchement passionnantes et généralistes tout en reflétant une autosatisfaction trop flagrante, laissant la bande-annonce du film et celle du "Humains" de Jacques-Olivier Molon et Pierre-Olivier Thévenin.

Le fourreau cartonné reprendra à l'identique la jaquette, celle-ci avançant une affiche ayant un impact certain, tandis que le verso sera complet et graphique. Le disque délaissera l'affiche pour avancer un autre visuel du film très volontaire et guère gêné par des logos bien regroupés pour ne pas nuite, tandis que les mentions sont très discrètes.


Note finale :

  (15/20)


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