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Malgré les apparences trompeuses, ce "WAZ" ne sera pas qu'un Nième ersatz inspiré par la franchise "Saw", aussi bien par sa forme plus orientée vers le polar urbain que par son intrigue intelligente, glauque et en cherchant pas les twists foireux à répétition pour préférer interroger le spectateur sur la longueur grâce à des zones d'ombres peu à peu levées jusqu'au dénouement difficilement prévisible et convaincant.
Le script va suivre l'enquête d'un duo de policiers suite à une vague de meurtres suivant le même mode opératoire, les victimes étant en outre retrouvées avec une équation gravée dans la chair.
D'entrée le métrage va avancer son personnage principal, Eddie, un policier se rendant sur une scène de crime nocturne pour y rejoindre Helen, sa nouvelle coéquipière et découvrant une femme enceinte portant des traces d'électrocution ainsi, comme Eddie va le déceler, une étrange inscription sur le ventre formant les symboles "W delta Z" gravés dans sa chair. Cette introduction en plus de présenter les deux personnages principaux du film, ce duo nouvellement formé de policiers dont antagonisme ressortira d'emblée, Eddie testant Helen une première fois sur un ton ironique, jouera avec le spectateur en ne lui montrant pas tout de suite ce cadavre mutilé pour installer une certaine frustration voyeuriste tardivement récompensée.
La victime étant identifiée comme étant la compagne d'un petit truand local, Eddie va envoyer Helen interroger un groupe de délinquants, la testant une seconde fois pour finalement intervenir lorsque les chose prendront un caractère houleux, amenant ainsi à penser que les policiers s'orientent vers une vulgaire guerre des gangs donnant de la sorte une longueur d'avance au spectateur déjà convaincu d'une intrigue plus complexe. Mais après la découverte d'un second cadavre et quelques rebondissements, ce sera à son tour d'être désarçonné puisque l'intrigue ne se basera pas comme on pouvait le penser sur une résolution d'énigme fastidieuse à base de symboles mathématiques pour très tôt dans l'histoire dévoiler la signification de ce "W delta Z" représentant l'égoïsme universel et annoncer même l'identité du tueur, sans que cela ne vienne en aucun cas faire retomber le suspense installé durablement, puisqu'il faudra fouiller le passé d'Eddie et d'une affaire ancienne terriblement sordide remontant de manière macabre à la surface pour tenir le mobile précis de l'assassin ayant mis en place un "jeu" terrible confrontant ses victimes à un être cher qu'elles devront tuer pour arrêter d'être torturées, seul élément pouvant renvoyer à la franchise des "Saw". Car pour le reste, l'intrigue suivra un schéma assez classique au niveau de la relation évoluant entre Eddie et Helen, tandis que l'atmosphère du métrage lorgnera plutôt du côté de "Seven" par son aspect sombre et glauque baignant dans la pénombre sale des quartiers mal famés où de "petites frappes" font régner une violence teintée de trafic de drogues et de prostitution.
L'intrigue sera suffisamment bien ficelée pour toujours rebondir et avancer de nouveaux éléments venant titiller l'imagination du spectateur et l'orienter vers différentes pistes au fur et à mesure que les pièces du puzzle commenceront à se mettre en place mais toutes ces certitudes voleront en éclats lors d'une révélation finale simple mais magistrale et percutante en plus de mettre en lumière les tenants et les aboutissants de l'intrigue qui à elle seule justifiera la réussite du métrage.
Mais l'interprétation ne sera pas en reste, avec surtout un Stellan Skarsgard charismatique en policier aigri et torturé par son passé, tandis que Melissa George, si elle pourra paraître légèrement plus fade que son partenaire, restera quand même crédible, tout comme les seconds rôles gravitant autour des deux personnages principaux. La mise en scène du réalisateur est dynamique et vive pour suivre l'action de près, même si le découpage de certaines séquences en plans très court n'assure pas une lisibilité optimale de ces scènes. Les effets spéciaux sont probants et si l'auteur a voulu privilégier le hors-champ pour une bonne partie des sévices (parfois originaux et bien sadiques) infligés au victimes, cela ne l'empêchera pas de nous livrer quand même quelques rapides plans gores graphiques, tandis que les cadavres des victimes seront visualisé sans fioriture avec un réalisme évident.
Donc, ce "WAZ" saura se monter captivant et prenant de bout en bout pour mieux encore désarçonner son spectateur lors de son final bien pensé, tout en baignant dans une atmosphère sordide à souhait !
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