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CRITIQUE DVD


MOTEL 2




Titre : Motel 2

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 31/03/2009

Cette critique a été visitée 215 fois. Aide

 

Editeur : Columbia / Tristar
Année de sortie au cinéma : 2008
Date de sortie du DVD : 21/01/2009
Durée du film : 86 minutes


Résumé : Trois jeunes garçons décident de passer la nuit au Meadow View Inn, sans se douter que leurs hôtes sont des maniaques, prêts à tout mettre en oeuvre pour que cette nuit soit leur dernière...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (5.5/10)

Après un premier "Motel" oppressant et s'accommodant parfaitement de son sujet traitant des "snuff movies", ces films où l'on tuerait pour de vrai, ce "Motel 2" va se positionner comme une préquelle remontant aux sources du trafic de cassettes "snuff" pour un résultat hélas guère convaincant à cause d'une intrigue à la crédibilité hasardeuse et d'une propension à accumuler les clichés du genre.
Le script va laisser s'arrêter dans un motel perdu au bord d'une route trois jeunes gens qui vont devenir les victimes d'un tueur et de ses deux complices voulant faire du trio leurs premières victimes qu'ils comptent tuer devant leur caméra.
Le métrage va commencer par une longue introduction s'intéressant aux deux gérants de ce motel paumé au milieu de nulle part qui passent leur temps à regarder au travers d'un système de caméras cachées les couples louant une chambre afin de se livrer à des ébats sexuels, pour ensuite revendre les enregistrements au marché noir. C'est ainsi que nous allons d'abord suivre un couple de jeunes mariés asiatiques faisant une halte amoureuse sur la route de leur lune de miel au motel tenu par Gordon et secondé par son ami Reece, pour une première séquence trompeuse et jouant bien trop facilement sur l'effet d'attente pour essayer de créer un suspense basé sur le mode opératoire des tueurs du premier "motel" pour bien entendu frustrer complètement le spectateur puisque cette attente ne débouchera sur rien. Le second client, Mr Smith, accompagné par une jeune femme, à venir s'exposer sous les yeux des caméras du duo sera bien plus surprenant et lancera véritablement l'intrigue en amorçant le début d'une collaboration criminelle vouée donc au "snuff movies", pour ce qui sera certainement la meilleure partie du film, jouant aussi bien sur le charisme malsain de ce nouveau personnage que sur les doutes et le trouble de Gordon.
Ensuite, le métrage va mettre en avant son trio de "victimes" toutes désignées qui vont après une présentation sommaire et sans intérêt pour avancer des protagonistes stéréotypés au possible sans même chercher à apporter une dose d'humour (heureusement pour nous, serait-on tenté de penser…), décider de s'arrêter au motel de Gordon et ainsi devenir les premières victimes potentielles des trois malfaiteurs décidés sous l'impulsion de Smith à tester leur nouvelle association criminelle, mais bien entendu, rien ne va se passer comme ils l'avaient prévu et après quelques péripéties douteuses, ce sera une longue traque nocturne qui va s'engager.
Si l'entame du film sera quand même plutôt prometteuse malgré son attirance irritante pour les fausses alertes récurrentes et débiles grâce à quelques surprises quelque peu sanglantes, l'intrigue va rapidement reprendre la trame classique et balisée du "survival" avec ces jeunes gens aux prises avec des tueurs dans une forêt menaçante. Mais hélas ici la sauce ne prendra pas, déjà à cause de protagonistes guère convaincants, aussi bien les victimes qui ne parviendront aucunement à devenir attachantes et dont le sort réservé n'importera donc que très peu, et surtout ce trio de tueurs sera bien pâles et ternes, entre les deux gérants du motel qui ne représenteront pas une menace sérieuse et ce serial-killer caricatural certes parfois légèrement charismatique mais au surjouage plombant.
De plus, les péripéties resteront la plupart du temps prévisibles et simplistes, parfois même laborieuses ou carrément invraisemblables (les tueurs laissant s'échapper leurs proies trop souvent et bien trop facilement), pour ne laisser surnager que quelques passages plus réussis (dans la maison du couple de chrétiens, par exemple), et surtout, l'intrigue s'éloignera trop régulièrement du concept de base du premier film, en quittant rapidement le motel pour laisser alors s'évaporer l'idée des "snuff movies" qui ne reviendra se greffer au métrage que sporadiquement et sans grand impact, malgré quelques séquences tentant d'être troublantes à ce niveau-là.
Et il ne faudra pas compter sur le dernier acte du film pour inverser la donne puisque la vengeance du personnage survivant viendra complètement contredire l'entame du film rattachant les événements à venir au mythe du premier "Motel", pour finalement espérer pouvoir tromper le spectateur par une dernière séquence ratée.
L'interprétation est aléatoire, car si la toute mignonne Agnes Bruckner sauvera les meubles, ses compagnons resteront lisses, tandis que le trio d'assassins dominé par Scott G. Anderson sera bien trop crétin pour apporter la moindre tension. La mise en scène du réalisateur est quand même parfois assez dynamique pour suivre l'action de près, mais les quelques effets clippesques utilisés ici ou là seront tout simplement inutiles, alors que l'emploi de la caméra subjective sera commun. Le réalisateur n'arrivera pas non plus à donner de l'ampleur à ses plans "snuff" trop vite expédiés et peu graphiques.
Les quelques effets spéciaux du métrage seront probants mais l'ensemble restera bien trop sage au niveau gore, en se contentant de quelques éclaboussures sanglantes.
Donc,c e "Motel 2" ne tiendra pas ses promesses pourtant alléchantes en étant trop commun et prévisible pour en plus s'éloigner de façon trop marquée du concept de son prédécesseur !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2/3)

L'image est nette, sans défaut notable.

La bande-son est cohérente, avec une partition musicale sans emphase.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ont un bon graphisme. Les bonus proposent un intéressant making-of assez long et explicatif qui n'emploiera le ton promotionnel d'usage que par touches, un petit documentaire bien plus dispensable sur la construction des décors, ainsi que quelques rapides scènes coupées et les bandes-annonces de plusieurs titres de l'éditeur.

L'affiche fera son petit effet, tandis que le verso sera complet et quelque peu graphique. Le disque délaissera l'affiche pour avancer un autre visuel encore plus attirant malgré son aspect sombre, pour rester net et guère gêné par des logos bien regroupés, tandis que les mentions se font discrètes.


Note finale :

  (11.5/20)


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