CRITIQUE DVD

Le peu prolifique James Gray nous propose au travers d'une famille, le combat sans merci dans les années 80 de la police face à la mafia russe. L'intrigue avec sa mise en scène somptueuse, fait monter graduellement la tension et le suspens, aidée, il est vrai, par des acteurs formidables dont le mot d'ordre est visiblement sobriété et efficacité. La découverte de la planque, la poursuite de voitures ou du russe dans les roseaux restent des moments forts dans le déroulement de la trame. On attend patiemment l'anicroche, le dérapage du réalisateur qui fera basculer son film dans un énième policier inutilement sanglant, mais hormis l'invraisemblance scénaristique de la nomination expresse de Joaquin Phoenix comme policier, James Gray déjoue formidablement les pièges tendus.

Joaquin Phoenix interprète de manière magistrale un anti-héros qui va malgré ses peurs faire des choix difficiles. Robert Duvall, comme à son habitude joue merveilleusement juste un père aux valeurs fondamentales, respect et courage, mais qui reste malgré tout un père soucieux du sort de ses fils qui prennent des risques, contre toute attente c'est lui qui amène le plus d'émotions. Mark Wahlberg et Eva Mendès, malgré des rôles plus en retrait, amènent précieusement leur pierre à l'édifice, on s'intéresse vraiment jusqu'au bout à leur sort, enfin le méchant de service Alex Veadov, évite toute caricature et reste froidement inquiétant jusqu'au dénouement final, un vrai méchant.

Voilà un petit bijou où il serait dommage de passer à côté.

Voilà un film exempt de défauts notables. Il est à noter la volonté du réalisateur de bien distinguer les deux ambiances du film, surtout au début. Les couleurs explosent dans la boîte de nuit, contrastant cruellement aux teints verdâtres de la petite sauterie chez la police. Le contraste reste juste, permettant une parfaite lisibilité dans les scènes nombreuses de nuit.

Les scènes dans la boîte permettent de mettre en valeur le 5.1 en redécouvrant certains grands succès des années 80. Les premières minutes présentent un mixage où les voix sont un peu trop isolées, mais cela s'éstompe heureusement par la suite. La VO bénéficie d'une piste DTS

Cela reste la déception technique de la galette. Nous avons juste droit aux commentaires du réalisateur

Le sur-étui est identique à la jaquette, mais ce dernier présente une surbrillance aussi bien en recto qu'en verso du plus bel effet. La sérigraphie présente un Joaquin Phoenix tourmenté quant aux choix à faire, les mentions légales sont extrémement discrètes, idem pour les logos qui se fondent sans nuire à l'ensemble.

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