Dernier et treizième épisode de la série « Master of Horror », totalement inédit car non diffusé sur les écrans américains, n’est pas sans rappeler le style caractéristique de Takashi Miike.
On retrouve de l’Audition (son film le plus marquant), dans cet épisode avec la scène de torture d’où le titre qui n’est pas galvaudé de la maison des sévices.
Cette série a le mérite de laisser libre court à l’imagination des grands réalisateurs de film d’horreur et cela sans censures, et Takashi Miike en a bien profité en heurtant le puritanisme américain avec un tas de sujet tabou. Cet épisode adapté d’un best-seller japonais « Bokké, Kyôké » se situe vers la fin du XIXème siècle sur une île japonaise, un américain recherche son ancien amour de jeunesse, une prostituée très mystérieuse lui propose de raconter ce qu’elle est devenue. On aborde, la prostitution, l’avortement sans fioritures, l’inceste, les sévices et la torture d’une rare violence, après cet ensemble très bien construit, la fin frôle dangereusement avec le ridicule et le risible.
Les actrices japonaises sont excellentes et méconnaissables mais quelle idée d’avoir choisit dans le rôle principal de l’Américain, Billy Drago, ce grand acteur qu’on a pu voir dans « Delta Force 2 », « Invasion USA » et des films de ce même calibre. Je n’arrive pas à qualifier sa performance d’acteur, c’est assez particulier, par moment on dirait qu’il fait du théâtre en surjouant plus que de raison et parfois il semble lymphatique, c’est probablement pour cela qu’il est souvent allongé pendant l’épisode.
Heureusement le scénario est assez riche pour éviter la catastrophe, cet épisode fait parti des meilleurs de la première saison. Les fans du réalisateur seront ravis de revoir les fameuses aiguilles.
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