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Ce sera en mettant largement en avant son personnage principal inspiré de "Blade" que ce "Rise" va tenter une nouvelle variation sur le thème vampirique en demeurant hélas guère original sur le fond et en restant confus dans l'agencement de ses développements.
Le script va suivre la vengeance d'une journaliste contre celui qui l'a vampirisé alors qu'elle menait une enquête sur le milieu gothique.
Refusant toute logique narrative dans sa première partie, le métrage va commencer par mettre en scène son personnage principal, Sadie Blake, draguant une prostituée dans un bar pour la ramener dans une luxueuse maison où le piège va sembler se refermer sur la demoiselle qui aurait dû servir de repas à un vieillard en fauteuil roulant sans l'intervention de Sadie qui va le tuer et laisser partir la fille. Ensuite, l'intrigue va par morceaux nous raconter l'histoire de cette journaliste venant de finir une investigation sur le milieu des jeunes "gothiques" à peine publiée par son journal, mais relancée par un collègue ayant obtenu sur la toile des renseignements au sujet d'une des jeunes filles ayant adopté ce style. Finalement, Sadie sera capturé par Bishop, le vampire dominant qui, se croyant en danger, va la violer et boire son sang, la laissant pour morte. Mais elle va se réveiller à la morgue et entreprendre lors de la seconde moitié du métrage de retrouver bishop afin de se venger.
La première partie du film va donc s'attacher à nous présenter son personnage principal, au travers de ces incessants et parfois laborieux retours en arrière, dans sa vie "humaine" puis lors de sa transformation bien malgré elle en vampire, en suivant un schéma classique et en avançant des vampires sans aucun charisme avéré (et notamment ce Bishop qui sera d'une fadeur à toute épreuve, même dans ses monologues sur sa condition vampirique) que seul le soupçon d'érotisme viendra agrémenter de manière plaisante puisqu'il accompagnera bien souvent les scènes de "repas" des vampires, donnant même un air faussement sadique et vicieux à ces créatures de la nuit qui par ailleurs véhiculeront un certain nombre des artifices folkloriques propres au vampirisme (l'absence de reflet dans les miroirs, par exemple), mais sans que le métrage ne s'attarde dessus pour préférer suivre la nouvelle condition de Sadie. Et bien évidemment celle-ci aura du mal à s'accommoder des besoins propres à sa nouvelle "vie", presque dégoûtée de devoir tuer pour survivre au point de vouloir se suicider.
En parallèle, l'intrigue va suivre l'enquête d'un policier alcoolique qui suivra la trace des vampires jusqu'au dernier acte où il fera une sorte d'union sacrée avec Sadie, sans que cela n'apporte réellement une quelconque ampleur à l'ensemble pour ne rester qu'un prétexte à quelques situations plutôt souriantes mais répétitives.
En privilégiant largement le personnage principal et ses états d'âme envahissants jusqu'à devenir usants, le métrage va de fait complètement négliger l'ébauche d'un mythe ici à peine esquissé de manière vraiment très légère (et donc frustrante) pour ainsi rester superficiel sur sa longueur.
Mais heureusement, l'intrigue s'orientera quand même largement vers une action régulièrement renouvelée pour suivre cette lutte à distance entre Sadie et ce Bishop qui ne saura pas au départ qui cherche à lui nuire, même si certaines situations paraîtront encore une fois bien faciles, anodines (l'enlèvement) et presque répétitives, mais sans que pour autant l'ensemble ne parvienne à se montrer véritablement graphique, hormis pour quelques violences et autres blessures infligées entre autres par les vampires sur leurs victimes, pour n'avancer que souvent des protagonistes maculés de sang lors de plans bien entendu volontaires mais bien aisés. Mais cela n'empêchera pas le métrage de se montrer parfois (rarement) très visuel, comme lors de la découverte de ce garde-manger où des être humains sont pendus par les pieds et saignés afin d'approvisionner les vampires en sang frais.
L'interprétation est ici plutôt aléatoire, avec une Lucy Liu pas forcément à l'aise dans ce style de prestation et peinant parfois à se montrer crédible lors des scènes violentes, tandis que la mise en scène du réalisateur semblera bien commune en donnant même parfois un aspect télévisuel déplorable à ses séquences. Les effets spéciaux sont globalement probants pour faire gicler le sang sans outrance et pour les quelques entailles sanglantes, mais sans se montrer vraiment volontaires pour autant.
Donc, ce "Rise" se suivra plutôt facilement malgré des choix narratifs hasardeux, mais peinera à prendre une véritable ampleur en s'attardant bien trop souvent sur son personnage principal sans réelle saveur, tout en ne se montrant au final que timide au niveau érotisme et violence sanglante.
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