The host :
Réalisé par le sud-coréen Bong Joon-Ho (auteur de Memories of murder), The host est tout à la fois un mélange de film d'horreur, de comédie et de chronique familial. Le film dresse le portrait d'une famille dont les membres ne se fréquentent plus ou en tout cas ne s'apprécient pas plus que ça. La survenance d'un monstre qui enlève une petite fille de cette famille et la retient dans son antre va permettre à cette famille d'être ensemble et d'être solidaire à fond.
Le film de Bong Joon-Ho est très bien réalisé, comme souvent chez les réalisateurs asiatiques, avec une mise en scène particulièrement soignée, notamment de très bons travellings et d'excellents travellings qui donnent du rythme au film.
A noter que la terrible créature, qui a été faite de manière digitale, a vraiment très bien été élaborée. Elle est horrible et elle ne fait pas du tout toc. Elle participe grandement à la réussite du film.
Le film, qui commence comme une sorte de comédie burlesque, finit comme un film d'horreur assez tendu.
Le gouvernement en prend aussi pour son grade, pour sa gestion de l'événement et les expériences qu'il effectue.
Voilà en somme un excellent film, qui mélange plusieurs genres et qui confirme tout le bien que l'on peut penser de Bong Joon-Ho, son réalisateur.
9/10
Memories of murder :
Réalisé par l’excellent Bong Joon-Ho (auteur de The host), Memories of murder est une sorte de thriller qui joue beaucoup sur une ambiance assez trouble. On a ainsi affaire à un tueur pour le moins énigmatique qui tue des femmes et la police n’arrive pas à mettre la main dessus. A ce sujet, une des grandes forces du film est de nous montrer une police qui utilise des méthodes pour le moins contestables. Ainsi, l’un des personnages principaux du film est arrêté et est mis en garde à vue puis inculpé alors qu’il n’y a aucune preuve qu’il est le coupable. La police est en fait dépassée par les événements et elle ne sait que faire pour résoudre cette affaire. On a d’ailleurs droit à la description des moyens mis en place pour la police qui paraissent dérisoires, un peu comme l’excellent L. 627 de Bertrand Tavernier. Pendant que la police utilise des méthodes contestables et n’arrive pas à s’en sortir (ce qui donne un caractère humain à certains de ces policiers), le tueur court toujours. Le film, parfaitement mis en scène, fait quelque part froid dans le dos. Car ce tueur, dont on ne verra pas l’identité, se cache dans l’ombre (sans compter sur la pluie battante qui sévit), attend son heure. Il paraît omniprésent. Voilà donc un excellent thriller made in Corée du Sud.
8/10
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