SOLDIER - 1,5/10
Paul Anderson nous propose de suivre la dure vie d'un soldat, rompu à tous les combats, surentraîné, ne se posant aucune question, s'il doit descendre un otage pour tuer le terroriste, aucun problème. Ça sent déjà l'embrouille, ça défouraille à tous les coins de rue, on se demande où le réalisateur veut nous entraîner ?
Une nouvelle race encore plus méchante, plus forte, plus résistante, plus bas de plafond annonce la retraite pour ces soldats déjà méchants et très forts. Laissé pour mort le héros est balancé dans une lointaine planète, pas claire avec beaucoup de vent, où il fait la connaissance de personnes bizarres, ils sourient, ils parlent, ils disent des choses gentilles et puis il y a de jolies femmes, stop ! C'est beaucoup trop d'émotions pour un soldat très fort.
Qu'est-ce que Kurt Russell est allé faire dans cette galère, ou plutôt ce nanar qui accumule des situations aux dialogues les plus ringards les uns que les autres. Il est sûr qu'il a passé pas mal de temps sur les bancs de musculation, en fait tout le temps, vu les 2 lignes de texte qu'il a. Ce regard qu'il nous porte durant tout le film semble nous dire "Vous êtes en train de vous faire avoir", ce qui est tout à fait le cas ! Ces scènes pathétiques d'habitants où règne l'harmonie ne nous convainc pas un instant, les décors au copié-collé de mad max sont à mourir de rire, les méchants sont à mourir de rire, Kurt russell est à mourir de rire sauf que l'on a pas vraiment envie de rire. La seule raison qui m'empêche d'appuyer sur stop est la vision de connie Nielsen, plus belle que jamais et qui évite un zéro pointé. La scène finale est à garder dans un bêtisier, le regard que se portent les soldats en se demandant s'ils ne doivent pas se prendre dans les bras est un grand moment, si si, un grand moment
Ce soldier nous inquiète à plus d'un point, le budget consacré pour un tel résultat, le solde bancaire de Kurt russell pour avoir accepter ce projet et le manque profond de respect pour le spectateur. En bref à E-VI-TER !!!
ULTIME DECISION - 8,5/10
Le peu prolifique Stuart Baird nous propose ici un détournement d’avion, véritable bombe volante, qui doit s’écraser sur washington. Les américains sont très friands de film catastrophe, en particulier si ça se passe en avion. Le commando embarqué par une méthode assez originale voit leur chef en la personne de Steven Seagal se sacrifier. Cette mort rapide trace la ligne de conduite que s’est donné le réalisateur, il faut s’attendre à un film à rebondissement où n’importe qui peut mourir à n’importe quel moment. Et c’est sans doute là, que réside l’intérêt du film où il faut reconnaître qu’on ne s’ennuie pas une seconde. L’incorporation de civils dans cette équipe de commando nous facilite l’adhésion à leur sort. Les scènes d’action sont parfaitement distillées, ce huit clos oppressant à la chance de jouer sur 2 tableaux, les terroristes et la bombe, multipliant de ce fait les rebondissements. Le film n’échappe pas à certaines invraisemblances, mais on pardonnera cette facilité qui a pour but de nous divertir très efficacement.
Kurt Russell est plutôt crédible en héros malgré lui, Oliver Platt amène la dose d’humour nécessaire pour reprendre son souffle, Halle Berry distille de belles doses d’adrénaline aussi bien pour son physique que son courage à défier les terroristes. David Suchet apporte beaucoup de crédibilité dans sa composition évitant de jouer les fou furieux et enfin rendons grâce à Steven Seagal, beau joueur qui se sacrifie rapidement afin de garder un complet suspens et intérêt à l’aventure.
L’embarquement dans ce 747 permet un survol de 2h10 loin d’être tranquille, et même si l’on est rassuré de ne pas être les passagers, on est ravi d’en être les spectateurs.
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