Réalisé par Bob Clark (que l’on connaît plutôt pour avoir œuvré dans la comédie) en 1974, Black christmas est un film d’horreur culte. On peut même considérer que c’est par ce film que naît le genre du slasher puisqu’il précède nettement dans le temps Halloween.
D’ailleurs, les deux films se déroulent durant des périodes de fêtes. Black christmas se déroule à Noël. Le début du film commence avec des chants de Noël (O douce nuit ; Gingle bells) mais l’ambiance décontractée est de courte durée. Le cinéaste nous montre une présence par une caméra subjective. Cette présence observe ce qui se déroule à l’intérieur d’une maison où l’on retrouve plusieurs jeunes filles et une dame plus âgée, alcoolique (cette femme apporte un côté fun au film). Tout l’intérêt du film tient à l’excellence de la mise en scène de Bob Clark et aux plans bien tendus qu’il réalise en nous montrant un bras, des cheveux, une ombre, un œil du tueur. Jamais il ne révélera l’identité du tueur ce qui est assez étonnant dans un slasher. Le tueur s’amuse à jouer avec les nerfs des personnes qui vivent dans la maison en leur téléphonant à de multiples reprises. Complètement barge, ce tueur que l’on ne voit jamais est pourtant particulièrement charismatique. Il semble partout et nulle part, observant d’une fenêtre, du grenier, de l’intérieur d’une chambre ses futures victimes. Dans cette histoire, les policiers sont complètement dépassés et ce n’est qu’à la fin qu’ils comprennent que les mystérieux coups de fil proviennent de la même maison !
Vraiment intéressant par son ambiance tendu, le film de Bob Clark est cependant quelque peu inégal. En effet, le film se révèle un peu trop bavard et il faut reconnaître que les meurtres ne sont pas très nombreux. Il faut ainsi attendre la 41ème minute pour avoir droit au second meurtre.
Au final, à défaut d’être le film référence du slasher (on lui préférera Halloween), Black christmas reste un film efficace qui mérite d’être (re)découvert.
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