CRITIQUE DVD

Le grand bleu fait partie de ces titres sortis à la hâte au début de l’ère DVD avec une qualité technique indigne d’un tel support. Il était logique, sous le prétexte de ses 20 ans d’existence, de ressortir ce succès bénéficiant des avancées technologiques numériques.

Cette oeuvre de luc besson qui a bercé toute une génération, s’inspire de la passion de jacques Mayol et de ses plongées en apnée. Sa rivalité avec l’italien Enzo assoifé de record permet de maintenir à la surface ce film qui se veut presque un documentaire. Cet énorme succès pour le moins inattendu tant son sujet reste assez simpliste et par un accueil plutôt glacial de la presse prouve une nouvelle fois qu’il n’existe pas de recettes miracle pour le box office. On suit donc les aventures de cet homme-enfant, amoureux fou de ce monde marin, si transparent dans sa fonctionnalité, si simple dans ses besoins. Jacques aime tellement ce monde, qu’il en devient hermétique à celui humain, trop compliqué. Mais cette passion dévorante et aveugle ne fait pas que des heureux et c’est surtout l’américaine de service en la personne de Rosanna Arquette, qui en fait les frais. L’interprétation très hétéroclite est dominée sans partage par Jean Reno qui amène autant d’humour que de gravité. Il est le lien de ce monde que réfute Jean-Marc Barr au jeu très juste, malheureusement ce dernier après ce film n’a jamais vraiment réussi à s’imposer. La pétillante Rosanna Arquette qui joue la parenthèse charnelle de ce monde liquide a plus de mal à s’imposer en s’affublant de tics un peu trop sur joués. On apprécie au début du film, malheureusement trop furtivement, la présence du regretté Jean Bouise, l’un des acteurs fétiches des débuts de Luc Besson. Terminons sans doute par le meilleur, ce qui représente en tout cas pour moi la fondation de ce succès intemporel, la formidable musique d’Eric Serra. Elle transporte de bout en bout l’œuvre, un détail pour ces chers américains qui n’ont pas hésité à se débarrasser de la bande son originale au profit d’un compositeur de leur cru, encore heureux que le film ait été tourné en anglais, comme d’habitude leur ultra-protectionnisme s’accommode mal d’un succès qui ne soit pas estampillé made in usa.

L’histoire a perdu au travers de ces 20 ans un peu de son originalité mais conserve malgré tout sa saveur. Une remastérisation correcte et une bande son 5.1 retrouvée assurent de redécouvrir dans des conditions optimales cette ode à la vie paisible et limpide sur fond de protection de l’environnement qui contraste tant avec notre monde si tourmenté

Une remastérisation correcte mais pas exceptionnelle, un contraste de qualité donnent à l'ensemble un rendu de bonne tenue. Je n'ai pas vu les précèdentes versions me permettant la comparaison.
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Dès les premières secondes la musique d'eric serra envahit la pièce avec une merveilleuse limpidité, on se délecte de ce son presque cristallin. C'est un régal de bout en bout, pour ma part j'ai plus apprécié de réécouter que de voir le film.

L'interactivité est réduite à de courts passages vidéos du film. Le making-of "l'aventure du grand bleu" est un film dans le film avec la musique toujours aussi omniprésente. Les images sont d'époques, visiblement qui ont souffertes dans le temps, ce n'est ni plus ni moins qu'une substitution aux traditionnels commentaires de l'équipe que l'on retrouve dans les bonus. On apprend pas mal d'anecdotes, comme les malaises de reno pendant ses plongées, les adieux déchirants de rosanna ou des grelons pesant jusqu'à 3 kilos tombés au pérou à quelques mètres du campement de l'équipe. Pour les inconditionnels, ces images d'archives sont un véritable trésor, pour ma part je me suis un peu ennuyé, l'ensemble manquant cruellement de rythme, sans doute voulant garder en ligne de mire le symbole du film, un monde calme et serein. Le second bonus est ni plus ni moins que la conférence de presse à cannes. je reste un peu déçu sur l'ensemble.

Un sur étui et une jaquette identique, sobre et fidèle aux précédentes versions avec juste la mention discrète "edition spéciale 20eme anniversaire". Une double sérigraphie réduite à une seule couleur, devinez laquelle? avec toutefois une nuance pour chacune. Les mentions légales restent très discrètes mais cela manque cruellement d'imagination.

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