Après la fresque foisonnante du Chêne, le metteur en scène roumain Lucian Pintilie changeait de registre et réalisait en 1993 une chronique intimiste et rétro dans les Balkans, volontairement conduite sur un mode mineur. Mais la violence et la terreur couvent dans cette fable antimilitariste qui est aussi un superbe portrait de femme incarnée par Kristin Scott-Thomas. Pintilie ne charge pas le trait, mais parvient à nous en dire plus sur l'absurdité des régimes, l'intolérance des institutions et les paradoxes du couple que bien des pamphlets situés à l'époque contemporaine.
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