Clark Johnson nous propose une visite au sein d'une mécanique très affûtée, les hommes du président.
Michael Douglas a les faveurs du président, mais le problème, également ceux de la 1ère dame des États-unis. Ce dilemme lui procure pas mal de soucis, notamment d'être accusé de comploter contre son boss, ce qui donne une bonne raison à son ex meilleur ami (Kiefer Sutherland) de se venger. Ce dernier dont le mariage capote, pense que Mister Douglas en est justement le responsable. L'intrigue est un peu tirée par les cheveux, l'occasion est de montrer les quelques beaux restes du héros, vieillissant tout de même, à mener sa propre enquête afin de se disculper. L'intrigue est calibrée sans réelle surprise, on devine la liaison, on devine très vite le traître, on devine la fin moralisatrice made in usa, bref la routine ricaine. Cela dit le film se regarde sans ennui, l'occasion nous est donnée de revoir la sublime Kim Basinger, classieuse à souhait, pas un grand rôle, mais en tant que première dame, elle assume en femme de l'ombre. Eva longoria sort de sa série Desperate Housewives pour une entrée timide, son joli minois frise malheureusement trop la convenance et n'apporte pas grand chose à l'intrigue, à revoir. Kiefer Sutherland est un peu la déception du film, on le sent dans les starting blocks, mais visiblement les consignes paraissent être de rester derrière la star sans tirer les draps, vraiment dommage, on aurait aimé un vrai face à face explosif, au lieu de ça on a plutôt droit à une flammèche. Il reste Monsieur Douglas, il remplit honnêtement son contrat, chargé d'occuper au maximum l'écran mais inévitablement il va falloir passer à autre chose, la course poursuite dans le bateau annonce vraiment le déclin pour les rôles physiques. Le moins que l'on puisse dire est que la fin est plutôt consternante tant elle semble bâclée, en visionnant les bonus on peut comprendre un peu plus, malgré tout la chute est d'une terrible banalité.
Au final, ce policier sans surprise, nous évite l'ennui de justesse, mais à trop calibrer la morale, on tue l'intrigue au final.
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