Mel Gibson nous offre sa très libre interprétation sanglante de la fin de la civilisation maya avec en point d’orgue un Rambo revisité.
Ce cher mel a visiblement une préférence pour tourner des films assez trash, braveheart the patriot et la passion du christ en sont des exemples plutôt concrets. Les premières images de chasse et la dégustation des parties génitales de la bête nous mettent tout de suite dans le bain, âmes sensibles s’abstenir. Nous suivons la vie d’une tribu dans la jungle, partageons leur philosophie et mœurs assez rugueux jusqu’à l’attaque sanglante qui ne nous épargne pas tripaille, viol et enfanticide. Ce soucis du détail dans l’exaction des hommes n’apporte aucune plus value à l’histoire, ce manque de retenue traduit sans doute son aversion pour la violence, brute de brute mais à laquelle je n’adhère pas spécialement. Le massacre permet de découvrir 2 personnages, le chef de « l’équipée brutale » excellent avec une présence à l’écran impressionnante et son second, fourbe et sadique à souhait mais également parfait dans son rôle. Le tri des prisonniers nous amène à la deuxième partie, sujet à controverse quand au positionnement des faits historiques avec notamment les sacrifices. Le petit jeu « cours après moi que je t’attrape » qui s’ensuit reste pour ma part la scène la plus intense et l’on termine pour la 3ème partie au fameux remake de Rambo plutôt moyen, le passage de la panthère peluche est franchement raté. La langue originale sous-titrée ne gêne nullement, les acteurs, tous des amateurs, jouent juste et pour certains sont de véritables révélations.
L’ensemble reste un film de facture correcte, où le sort de ces indigènes nous intéresse jusqu’à son dénouement, dommage que notre Mad Max préféré ait manqué de subtilité et de retenue s’engluant dans une violence facile et racoleuse, voire malsaine. A moins que cela ne soit une volonté manifeste de signer ses films...
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