Du sang pour Dracula :
Réalisé par le réalisateur undergrouund Paul Morrissey (la trilogie Flesh, Trash et Heat), Du sang pour Dracula détourne le mythe de Dracula. D'abord, Dracula, a quitté la Roumanie pour regagner l'Italie. Déjà mal en point, celui qui est déjà mal en point (ce qui est du jamais vu pour Dracula !), a besoin du sang de vierges pour retrouver la forme physique. Mais, à son grand regret, il se retrouve avec des jeunes filles qui ont l'air vierges mais qui ne le sont pas. C'est alors qu'il vomit tout le sang pris à ces jeunes filles. Notons les prestations sur-jouées des deux acteurs principaux, Joe Dallesandro et Udo Kier. Volontairement décalé et parodique à souhait, ce film de Paul Morrissey n'est cependant pas qu'une déconnade. C'est aussi une critique sur la société bourgeoise et les soi-disants moeurs qui sont les leurs. Par ailleurs, c'est une réflexion sur la vieillesse. Un film d'horreur donc atypique mais qui mérite le coup d'oeil.
7,5/10
Chair pour Frankenstein :
Cette nouvelle version des aventures du baron Frankenstein a été réalisée en 1974 par le cinéaste underground Paul Morrissey, assisté du cinéaste de genre italien Antonio Margheriti.
Le film baigne dans une atmosphère trouble, vénéneuse et nimbée d’érotisme. Morrissey n’épargne aucun excès au spectateur et offre une œuvre baroque, gore et teintée d’humour noir.
Il en résulte un film extrêmement curieux, qui possède plusieurs scènes très fortes, comme celle où le baron Frankenstein, interprété de manière habitée par Udo Kier, jouit en enfonçant sa main dans la chair de la créature féminine qu’il est en train de ramener à la vie ou bien encore la scène finale, totalement imprévisible.
Chair pour Frankenstein est un véritable régal pour les amateurs de films d’exploitation tordus et étranges. Il forme un diptyque unique avec le second volet, Du sang pour Dracula.
9/10
Les prédateurs de la nuit :
Décidément obnubilé par Les yeux sans visage de George Franju (un classique indémodable, une des rares réussites françaises du film de genre fantastique) puisqu'il s'était déjà intéressé à ce film avec L'horrible docteur Orlof, ce sympathique Jess Franco nous offre un nouveau film qui s'inspire largement du chef-d'oeuvre de Franju. si le film n'est guère passionnant en lui-même, il comporte plusieurs scènes gore assez réussis et des scènes un peu érotiques (évidemment on est chez Franco, tout de même !). A noter qu'outre des habitués de chez Franco, la distribution comprend Brigitte Lahaie. Au final, Les prédateurs de la nuit reste un film mineur dans l'immense filmographie de Jess Franco.
6/10
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