Réalisé en 1999, Hakuchi montre Spécial Empire, une émission culturelle qui est en fait une émission de propagande qui exalte la nation toute entière alors que la guerre sévit. Le héros (joué par l'acteur Asano Tadanobu) qui travaille pour cette fameuse émission Spécial Empire vit dans un endroit peu reluisant où l'on retrouve des prostituées et des hors-la-loi. Un héros qui a plusieurs fois envie de se suicider et qui est pris dans son travail à la télé pour un véritable larbin. Hakuchi offre une vision très pessimiste d'une société futuriste. Ce monde, animée par des idées de profit ou encore d'asservissement sombre logiquement dans le chaos, dans la destruction. Evidemment, le principal protagoniste se démarque de la pensée globale par son amour pour une femme, la fameuse Hakuchi (qui signifie idiote). Son histoire d'amour sincère et la fin de celle-ci est l'un des seuls messages d'espoir de ce film.
Sur le plan cinématographique, on notera que le film comporte plusieurs beaux plans, mais qui sont malheureusement noyés par une trame qui peine parfois à décoller. Le film comporte trop de longueurs. La fin est en revanche assez réussie. Voilà en tout cas un film atypique qui bénéficie d'un scénario solide. 7/10
Postman blues :
Postman blues raconte l'histoire d'un facteur à Tokyo, Sawaki, qui retrouve par hasard la trace d'un ami du lycée, devenu yakuza. Les événements s'enchaînent dans le film de façon étonnante et particulièrement défavorable pour Sawaki qui se retrouve le suspect numéro 1 de la police alors qu'il n'a rien fait. Mais ses faits et gestes sont interprétés d'une certaine façon. Réalisé en 1997, Hakuchi est un film japonais qui se révèle une réussite totale. Cela tient avant tout d'un mélange de genre : polar, comédie et romance qui fonctionnent en symbiose. Le film offre des moments qui révèlent une grande sensibilité. Les moments entre Sawaki et le tueur à gages ou encore ceux entre Sawaki et la jeune femme hospitalisée, atteinte d'un cancer en phase terminale, sont tout à la fois drôles et touchants. Le cinéaste japonais, auteur de Postman blues, bénéficie également d'excellents acteurs qui prennent corps de leurs personnages respectifs. Le film livre aussi une critique féroce de la police, incapable d'arrêter les bonnes personnes, comme le révèle le final du film qui est assez brutal. Film peu connu, Postman blues mérite incontestablement de sortir de l'ombre. 9/10
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