Ridley Scott après le très esthétique « les duellistes » s’atèle à la science-fiction (un rien fantastique) et réussit un véritable coup de maître.
Délaissant les combats lasers des vaisseaux spatiaux, alors à la mode, le réalisateur s’attache à jouer avec nos peurs avec un scénario redoutablement simple mais efficace, introduire un prédateur inconnu et invisible dans un espace clos. Il prend tout son temps pour nous présenter ses personnages, une équipe loin d’être homogène où visiblement les intérêts divergent énormément. La rencontre avec l’alien est très brutale et dès lors, les membres d’équipage se trouvent un point commun, lutter pour survivre. Le moins que l’on puisse dire est que l’on reste scotché à son fauteuil, le moindre bruit est savamment distillé pour nous faire sursauter et l’on se met à guetter le moindre recoin de chaque espace.
Les acteurs sont épatants, Sigourney Weaver alors à l’époque complètement inconnue fait preuve déjà d’une énorme présence et il faut bien reconnaître que c’est un vrai ravissement lorsque celle ci se met en petite tenue avant d’enfiler son scaphandre.
Ce film flirte avec les 30 ans et garde encore un impact formidable, sa restauration superbe permet de redécouvrir pour les heureux possesseurs d’un home cinéma l’un des plus grands prédateurs du cinéma moderne.
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