Lors de la critique du film par Jean-Michel, j’avais laissé comme message, que j’allais le revoir pour pouvoir le critiquer, car bizarrement je savais qu’il m’avait déçu mais j’ai constaté qu’en un peu plus d’un an, je l’avais totalement oublié et je comprends pourquoi.
J’avais acheté ce DVD, car la bande-annonce avait de quoi attirer, un homme lambda qui un jour en sauvant des clients de son café, passe à la télévision et est rattraper par son passé, qui est-il vraiment ? On se dit, un bon film dans la ligné des Total Recall, des Cobra, la vengeance dans la peau… bref, le genre d’individu qui a une double identité en étant conscient ou pas.
Mais voilà, tous les passages représentant un intérêt sont dans cette bande-annonce, ce qui signifie que tout le reste n’est que de l’ennui profond dont on ne voit pas la lumière.
Le film met un temps fou à démarrer, on y découvre un homme vraiment des plus banales (à la limite filmée mon commerçant du coin m’aurait procuré autant de plaisir), on a le droit en introduction à un 69 très esthétique, d'où la conclusion que c’est le grand amour entre Tom et sa petite femme chérie. Ils ont également une fille et un garçon qui est au Lycée, le garçon, il aime sortir avec des mochetés et il n’est pas un gagnant au Base-Ball alors il devient la tête de turc des caïds du bahut, bref du vu et revu.
Tom est un chic type, qui va à l’église le dimanche, qui est gentil avec ses clients, jusqu’au jour ou il tue deux méchants qui passaient par hasard, du coup il devient un héros, son fiston suit son exemple et tabasse ceux qui l’embêtent et ira même jusqu’à vraiment suivre son père.
Amusant de voir qu’aux Etats-Unis (d’après le film en tout cas) on peut se faire justice soit même en dégommant à qui mieux mieux sans avoir vu le moindre juge.
Au vu de sa notoriété, un ancien ami vient lui passer le bonjour (Ed Harris), qui cherche vraiment la petite bébête en appelant Tom, Joey, enfin un intérêt qui se pointe, mais ça retombe vite comme un soufflé, le shérif pas charismatique pour un sous qui menace les méchants, ça frôle le pathétique, mais surtout l’intrigue a coupé court bien avant la fin du film par un scénario vraiment creux.
Puis Pèle-Mêle se succède, les états d’âme du fiston, de la fillette, de la femme qui quand même n’est pas contente, contente, puis un pseudo viol qui vient comme un cheveu sur la soupe et sans aucune logique de plus là encore il ne se passe rien, il s’en sort toujours vainqueur, c’est beau.
Avant le final grandiloquent avec une morale plus que douteuse, une musique sirupeuse voulant nous faire verser une larme devant ce beau repas de famille.
Un très bon somnifère, une coquille vide, une bonne idée de départ, mais rien pour la concrétiser et ce n’est pas Maria Bello nue qui va élever l’intrigue. Il faut se faire violence pour le suivre jusqu’au bout. Aussitôt vu aussitôt oublié !
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