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CRITIQUE DVD


L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES + LA SIRENE DU MISSISSIPPI - EDITION BELGE




Titre : L'homme qui aimait les femmes + La sirène du Mississippi - Edition belge

Version : Française
Auteur de la critique : nicofeel
Date de la critique : 26/08/2008

Cette critique a été visitée 164 fois. Aide

 

Editeur : MGM
Année de sortie au cinéma : 1969
Date de sortie du DVD : 26/06/2008
Durée du film : 231 minutes


Résumé : Contient : - L'Homme qui aimait les femmes - La Sirène du Mississippi
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (10/10)

L'homme qui aimait les femmes :
Réalisé en 1977 par l'immense cinéaste François Truffaut, auteur des remarquables Jules et Jim, Les deux anglaises et le continent ou encore Vivement dimanche, L'homme qui aimait les femmes est un film qui prend des allures d'autobiographie par sa thématique.
Charles Denner interprète le rôle de Bertrand Morane, un individu lambda, qui aime les femmes. Le film s'attache à nous dresser le portrait d'un homme obsédé (pas au sens actuel du terme) par la vision d'une femme et notamment des jambes d'une femme (les fameux compas). Cet homme ne manque pas une occasion pour tenter de rencontrer une femme (comme on le voit dès le début du film lorsqu'il prend le numéro du voiture et fait tout pour retrouver une femme, quitte à faire de nombreux kilomètres en voiture). Les femmes, par leur diversité aussi bien physiques que morales sont une passion pour Bertrand. Il vit d'ailleurs des moments intéressants avec chacune d'entre elles, comme Delphine Grézel qui l'amène à faire l'amour dans des endroits insolites ou comme la standardiste qui le réveille le matin, qui reste un profond mystère. François Truffaut s'est plu à brosser le portrait d'un homme passionné. Bertrand Morane n'est jamais vulgaire, c'est tout simplement un homme qui aime les femmes et qui les marque à vie. Pour preuve, au début du film, les nombreuses femmes présentes à son enterrement.
Le film est aussi une réflexion sur la création. François Truffaut est un passionné de littérature et ce n'est donc pas un hasard si son héros décide de rédiger un livre où il va parler de sa passion des femmes. La création du livre permet de nombreux flashbacks. Evidemment, ce livre va même être publié sous le titre de L'homme qui aimait les femmes. Bertrand Morane va même toucher son éditrice, Geneviève Bigey (interprétée par Brigitte Fossey), et réussir à la compter parmi les femmes qui l'ont aimées.
Voilà en somme un film très personnel de François Truffaut, un film tout à la fois drôle et touchant. L'homme qui aimait les femmes est un film à voir absolument.
10/10

La sirène du Mississippi :
Réalisé en 1968 par le grand cinéaste français François Truffaut, auteur des remarquables Les deux anglaises et le contient, Jules et Jim ou encore Vivement dimanche !, La sirène du Mississippi est une de ses œuvres les plus intrigantes et les plus secrètes.
Incompris à l’époque, ce film est l’une des plus belles histoires d’amour jamais contée par Truffaut. Magistralement interprété par Jean-Paul Belmondo à contre-emploi, dans le rôle d’un homme secret, transi d’amour et par une Catherine Deneuve au sommet de sa beauté (ce sera d’ailleurs la seule fois que ces deux immenses acteurs français seront réunis à l’écran), La sirène du Mississipi est un étrange polar tiré d’un roman noir de William Irish, qui traite en fait principalement de l’amour fou que porte Louis Mahé (Belmondo) à Julie Roussel qui est en vérité Marion (Deneuve).
Truffaut ausculte les sentiments qui unissent les deux amants avec une remarquable finesse, sentiments qui souvent contradictoires. En effet, l’énigmatique Marion, la voleuse, la manipulatrice, la femme fatale, entraîne le pauvre Louis, qui souhaite au départ se venger de l’affront, dans une spirale infernale, où éperdu d’amour pour elle, il sera amené à commettre des actes irréparables.
Le lien qui unit Louis à Marion est presque sado-masochiste, tant Louis est devenu par amour le jouet de Marion. Mais plus elle le manipule, l’humilie, le trahit, plus il l’aime. Et cet amour fou finit par la toucher…
Dans cette atmosphère très hitchcockienne, Louis est une victime quasi-consentante qui est même prêt à mourir pour Marion. Dans une admirable scène finale, alors que Marion vient de tenter de l’empoisonner, le dialogue qui se développe entre Louis et Marion donne la conception de l’amour qu’a Truffaut, qu’il réutilisera d’ailleurs dans son surestimé (à mon sens) Le dernier métro. Louis déclare : « Ta beauté est une souffrance ». Marion lui répond : « Hier tu disais que c’était une joie ». Il lui rétorque alors : « C’est une joie ET une souffrance ». Ce dialogue-clé de l’œuvre de Truffaut sera repris mot pour mot dans Le dernier métro.
Au final, La sirène du Mississippi est une œuvre majeure du cinéaste français, injustement boudée lors de sa sortie en salle. Elle est empreinte d’une poésie très particulière qui peut laisser hermétique, mais reste une des plus belles histoires d’amour de l’histoire du cinéma.
10/10


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (1.5/3) Avis sur le son :   (1.5/3)

Une image de qualité moyenne sur les deux films. Une restauration aurait été la bienvenue.

Son mono un peu étouffé sur les deux films.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Rien, si ce n'est sur chaque DVD la bande annonce du film concerné.

Boîtier amaray comportant 2 DVD : un pour chaque film. La jaquette représent en haut L'homme qui aimait les femmes et en bas La sirène du Mississippi.


Note finale :

  (13.5/20)


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