Lelouch possède peut-être la filmographie la plus en dent de scie du cinéma français. Enchainant bide sur succès, merveille sur déception, il n'a de cesse que d'aller jusqu'au bout de ses idées, mêmes si elle sont loin d'être les bonnes. Pourtant "Il ya des jours..." appartient à ses films de sommet, ses traits de génie. A la manière d'un patchwork annoncé dès la fin du générique (longuet...), il entrecroise les destins, noue des intrigues subsidiaires, défait des vies et annonce une mort. Le casting est époustouflant mais plus que des noms ce sont des prestations grandioses auxquelles nous assistons. Qui reniera celle de Prébois ? Où Lanvin trouvera meilleur emploi ? Le personnage est-il Leotard ou Leotard est-il son personnage ? Lelouch est sans doute un grand meneur d'homme et ce film est celui qui conditionnera par la suite une grande partie de sa carrière. Sans qu'il ne retrouve jamais ce souffle divin.
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