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CRITIQUE DVD


LA RESIDENCE




Titre : La résidence

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 15/08/2008

Cette critique a été visitée 180 fois. Aide

 

Editeur : René Chateau
Année de sortie au cinéma : 1969
Date de sortie du DVD : 06/05/2004
Durée du film : 95 minutes


Résumé : Des jeunes filles disparaissent mystérieusement d'une 'maison de redressement' du sud de la France dirigée d'une main de fer par une directrice autoritaire. Bien que troublée par la beauté de ses jeunes pensionnaires, lors des sévices corporelles qu'elle inflige, elle voue à son fils de 15 ans un amour possessif à la limite de l'inceste...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

Avec ce "La résidence", le réalisateur espagnol Narciso Ibanez Serrador va nous livrer un petit classique du cinéma fantastique espagnol, hélas quelque peu oublié aujourd’hui, mais au pouvoir envoûtant intact grâce à une intrigue étrange et pleine de mystère, sulfureuse et flirtant avec les tabous d’alors tout en s’offrant un brin de sadisme et de perversité.
Le script va suivre l’arrivée d’une demoiselle à la "Résidence", un pensionnat pour jeunes filles strict dirigé de façon très autoritaire par une directrice devant en outre faire face à "l'évasion" de plusieurs de ses pensionnaires.
D'entrée, le métrage va s'installer dans ce pensionnat que nous allons visiter en compagnie de Thérèse, une nouvelle élève amenée sur place par un ami de sa mère, et qui va être guidée par la directrice, Madame Fourneau, une femme d'âge mûr sèche mais consensuelle. Dès cette première séquence, le réalisateur insufflera un vent de mystère, puisque Thérèse aura l'impression d'être espionnée par une ombre mystérieuse qui suivra ses déplacements à travers l'établissement.
Ensuite, le métrage va nous faire partager le quotidien de cette "Résidence", que nous allons découvrir en même temps que Thérèse, entre la discipline stricte imposée par Madame Fourneau et par Irène, une élève qui la seconde, et tous les petits travers et manquements aux règles que se permettront les jeunes filles (l'évocation des visites de l'homme qui amène le bois, par exemple). Mais l'intrigue va également imposer la personnalité trouble de la directrice, qui n'hésitera pas à faire fouetter par Irène une élève récalcitrante et indisciplinée enfermée dans une chambre à l'écart des autres, tout en nous mettant en présence de Louis, son fils adolescent qu'elle garde précieusement avec elle, lui aussi isolé des autres, au pensionnat, le couvant d'un amour maternel trop appuyé, ce qui n'empêchera pas le jeune homme de voir en cachette une des élèves de son âge.
C'est dans ce contexte trouble que le métrage va avancer un premier meurtre qui clôturera une séquence tendue et esthétiquement parfaite, confirmant ce que le spectateur avait été amené à effleurer, les demoiselles s'étant enfuies n'ont certainement pas quitté les lieux vivantes.
Et alors que la vie suivra son cours au pensionnat, différentes pistes s'offriront quant à l'identité du tueur se cachant parmi les personnages, laissant l'intrigue mettre en avant les attitudes étranges de chacun des principaux personnages, entre le voyeurisme du fils de la directrice (qui donnera par ailleurs lieu à une séquence claustrophobe étouffante) et les penchants sadiques et méchants d'Irène qui poussera à bout Thérèse au point d'obliger celle-ci à vouloir fuir aussi le pensionnat.
Au-delà du mystère entourant l'identité de l'assassin, qui trouvera sa réponse lors d'un final éprouvant et terriblement diabolique, le métrage arrivera aisément à distiller une tension permanente, entre les petits écarts de pensionnaires finalement attachants dont la découverte par la directrice pourrait avoir des conséquences douloureuses, et surtout quelques séquences aussi envoûtantes que tétanisantes (notamment l'évasion de Thérèse), remarquablement orchestrées par le réalisateur, jusqu'à en devenir suffocantes. Enfin, le métrage pourra aussi compter sur ses personnages fouillés et ambigus pour provoquer le malaise, entre cette directrice aux penchants sadiques teintés d'un soupçon de saphisme qui agrémentera l'ensemble d'un érotisme rendu troublant (la douche), et cette Irène, une jeune femme à la cruauté morale avilissante, tandis qu'apparaîtront comme des victimes du système Thérèse et ses origines peu glorieuses et surtout Louis, le fils de la directrice, étouffé par sa mère mais développant avec le passage dans l'adolescence une attirance bien naturelle envers les pensionnaires de la "Résidence" qui sera touchante ( le gâteau, les pièces données à Thérèse avant son départ), mais également teintée d'un voyeurisme un peu pervers.
L'interprétation est largement convaincante, dominée par une Lilli Palmer à l'aise dans le rôle de la directrice et tandis que les jeunes interprètes des pensionnaires demeureront crédibles, Mary Maude en tête, qui épousera le personnage d'Irène avec naturel.
La mise en scène de Narciso Ibanez Serrador est efficace, avec une manière de magnifier les crimes qui trouvera un évident écho dans l'oeuvre giallesque de Dario Argento, dont on pourra être légitimement amené à penser qu'il s'est inspiré des éléments du film pour plusieurs des longs métrages ultérieurs ("Suspiria" en tête).
Donc, ce "La résidence" parviendra aisément à créer une atmosphère trouble et captivante autour d'une intrigue sulfureuse qui ne lâchera pas son spectateur jusqu'au final morbide et infernal !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (3/3)

L'image est assez granuleuse et perd de nombreux détails lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, rendant parfois l'action difficile à suivre.

La bande-son est efficace, avec une partition musicale adaptée et renforçant remarquablement le climat tendu du métrage.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes sont basiques et seules trois bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur sont disponibles en bonus ("Du sang pour Dracula", "Les prédateurs de la nuit" et "Chair pour Frankenstein").

L'affiche, reprenant celle d'origine très réussie, a un impact évident, tandis que le verso est assez graphique et complet. Le disque se démarque légèrement de l'affiche, pour offrir une sérigraphie épatante guère gênée par des mentions et des logos plus que discrets.
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Note finale :

  (15/20)


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