CRITIQUE DVD

Sam Raimi revisite le western spaghetti sur fond de duels et d'un humour comme à son habitude décapant

La distribution est impressionnante, retrouver Gene Hackman, di Caprio, Russel Crowe et la sublime sharon stone sans que ceux-ci ne tirent trop la couverture relève du petit miracle. Comme tout western le scénario tient en 2 lignes, la traditionnelle vengeance, le traditionnel salaud, le traditionnel gentil, le traditionnel duel final. Mais Sam Raimi prend à contre-pied le genre, tout d'abord ce n'est pas 1 mais une bonne demi-douzaine de duels avec un énorme clin d'oeil pour l'un deux, énorme comme le trou dans le crane de ce pauvre Keith David et la seconde surprise est que le rôle majeur dans ce monde de "mecs" ultra macho est tenu par une femme. C'est là que réside à mon avis le hic, sharon est belle comme c'est pas possible, elle illumine chacune de ses apparitions mais sa beauté déssert le personnage et malgré un nombre incalculable de regards meurtriers qu'elle s'évertue à montrer, elle n'est, hélas, pas un seul instant crédible en cow-girl revancharde. Gene Hackman est parfait mais c'est du déjà vu avec impitoyable, Di Caprio est encore un poil tendre mais déjà prometteur, c'est Russel Crowe qui s'illustre le plus avec déjà la force tranquille de Maximus.

Au final, on ne s'ennuie pas trop devant ce western plutôt ludique que lubrique malgré l'impudique sharon trop sceptique d'un scénario très cynique mais qui ne tire pas assez profit de sa plastique magnifique

L'image manque parfois de netteté, la grosse dominante teinte sable rouille est peut-être la raison, l'ensemble reste très correct.

Cela démarre très fort avec le générique qui se balade d'enceintes en enceintes, les coups de feu ricochent également très bien dans la pièce, une jolie spatialité, la possibilité de modifier le son à la volée, une jolie réussité.

Pas terrible, la B.O en V.O et une animation de menus très sommaire, c'est tout.

Boitier amaray traditionnel, je préfère pour ma part l'affiche originale qui traduit bien l'humour cynique du film que la jaquette très réductrice qui résume seulement le face à face Hackman-Stone. La sérigraphie se contente de reprendre la jaquette, mais il est à noter l'absence de pixelisation et des logos judicieusement placés et de plus discrets.

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