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Superbe saga inspiré du roman de Pierre Boule, LA PLANETE DES SINGES a fait l'objet de cinq films plus ou moins réussis, ainsi que d'une très courte série télé au milieu des années 70. Si le film original est un chef d'oeuvre absolu, les épisodes suivants sont plus discutables...
LA PLANETE DES SINGES réalisé en 1968 est un sommet de science fiction, un bijou d'originalité dont le choc de l'image finale fonctionne toujours aujourd'hui. L'histoire est celle d'une équipe d'astronautes (dont Charlton Heston) qui se pose en catastrophe sur une planète inconnue. Ils découvrent un monde étrange qui va se révéler particulièrement hostile... pour les humains. Heston campe Taylor, un astronaute cynique, revenu de tout et qui semble n'éprouver que du mépris pour ses semblables. Dans ce monde étrange, il tentera de trouver des réponses à ses questions, se liera d'amitié avec certains des habitants de cette planète (Cornélius et Zira), trouvera une créature qui semble l'aimer et ira de surprises en surprises jusqu'à la terrifiante révélation finale.
Soulignons aussi la superbe qualité des maquillages révolutionnaires de l'époque (récompensé par un Oscar, je crois) et les superbes décors de la ville où échoue Taylor. Un chef d'oeuvre de science-fiction qui fonctionne encore parfaitement aujourd'hui.
LE SECRET DE LA PLANETE DES SINGES, quand à lui est déjà très inférieur à son prédécesseur. Charlton Heston n'étant pas vraiment chaud à l'idée de jouer dans une suite, son personnage est remplacé par Brent, un autre astronaute parti à la recherche de Taylor. On assiste alors à un mini-remake de l'original où Brent fait les mêmes découvertes que son collègue mais beaucoup plus rapidement car le spectateur, lui, connait déjà les réponses... Vient se greffer ensuite une histoire d'humains mutants qui usent de leurs pouvoirs télépathiques sur les humains afin de les faire halluciner ou se battre entre eux. Mouais, pourquoi pas ? On apprend ensuite qu'une guerre est sur le point d'éclater et que l'issue sera la fin du monde. Sans être ratée, cette suite est beaucoup moins palpitante que l'original, l'enjeu semble très artificiel et l'on note quelques incohérences (Cornélius et Zira ne devaient-ils pas être condamnés pour hérésie à la fin du premier film ?). A voir tout de même pour comprendre la suite.
LES EVADES DE LA PLANETE DES SINGES est quand à lui un peu plus captivant que le précédent. Il voit le retour de Cornélius et Zira qui ont fait le chemin inverse de celui effectué par Taylor et se retrouve donc sur terre de nos jours ( en 1971, plus précisemment ). La stupeur, l'étonnement, l'amusement, la crainte puis finalement la peur des gens de notre époque vis-à-vis de Cornélius et Zira va amener ces derniers à mentir, à fuir et à se cacher suite à leurs révélations concernant leur monde. La petite originalité vient de la confrontation entre les deux "mondes" et la découverte de notre civilisation à travers les yeux de Zira et Cornelius. Le film semble avoir été tourné à l'économie mais il fonctionne malgré tout mieux que le numéro deux.
LA CONQUETE DE LA PLANETE DES SINGES est surement l'épisode le plus dur de toute la série. Il nous présente un futur sombre (1991, ça fiche la trouille) dans lequel débarque César, le fils de Cornélius et Zira. Ce dernier va découvrir la vie de ses semblables et va devenir le leader de la révolte de son peuple vis-à-vis de l'oppression des humains. Ce film est assez violent puisqu'on assiste à quelques émeutes et répression de la part de la Police. Le final lui-même est assez déprimant puisqu'il semble annoncer une prochaine apocalypse nucléaire et le début de la déchéance de l'être humain. Bien sûr, on a le droit de sourire à la vision de ces créatures qui apprennent à parler très rapidement (la future compagne de César) et qui, sur un simple regard de César, stockent des armes blanches et autres instruments en vue de leur révolte... Malgré son look très daté, ce quatrième film ne comporte pas de temps morts car il va directement à l'essentiel malgré son coté un peu violent pour l'époque.
LA BATAILLE DE LA PLANETE DES SINGES est considéré comme le film de trop. Le filon s'est apparement épuisé et le film semble avoir été tourné au rabais. Il est vrai que cela se voit durant les scènes de batailles qui se situent à la fin du film : dix ou quinze figurants devant la caméra et c'est tout. Mais le film comporte aussi des passages réussis tels que la visite dans la ville dévastée où bien l'apparition de John Huston dans le rôle du narrateur, le clou du spectacle étant le personnage d'Aldo, véritable tyran en devenir dont le destin a été "volé" par César.
Bien qu'étant assez moyen, ce dernier opus reste très sympathique et nous offre une fin quelque peu ambigu avec un plan sur la statue de César laissant apparaitre de véritables larmes ( de joie ou de désespoir ?).
Difficile de noter la série dans son ensemble. Disons que le premier est un autenthique chef d'oeuvre, le deuxième, une véritable déception, les troisième, quatrième et cinquième de très honnêtes divertissements. Mais quoiqu'il en soit, ces cinq films ont le mérite de former un tout à peu près cohérents ce qui n'est pas toujours le cas de ce genre de séries de films.
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