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Dernier volet à ce jour de la franchise dédiée au vers géants et mutants, ce "Tremors 4" s'articulera sous forme de préquelle se situant au far west pour suivre le premier affrontement entre les habitants de "Perfection" (alors appelée "Rejection") et les "graboïds", pour un résultant hélas gangrené par un esprit humoristique pesant, flirtant avec la parodie, et par une intrigue mollassonne qui tardera avant de lancer son action.
Le script prend place en 1889 où, après la mort mystérieuse de plusieurs ouvriers dans une mine située près d'un village perdu en plein désert du Nevada et ayant de fait entraîné sa fermeture, le propriétaire de celle-ci devra se rendre sur place pour tenter de percer le mystère de ces disparitions.
La séquence d'introduction, classique, va pénétrer dans cette mine d'argent pour nous faire suivre l'agression par une chose "mystérieuse" de plusieurs mineurs, entraînant la fuite des survivants, avant que le métrage ne s'installe à "Rejection", une petite bourgade en train de se vider de ses habitants suite à la fermeture de lamine, personne n'osant y retourner, le temps de nous présenter les personnages principaux, tous plus ou moins stéréotypés, entre ce couple d'immigrés asiatique tenant un commerce ou encore cet indien très typé, oscillant entre résignation et désespoir devant l'extinction progressive de leur village, jusqu'à ce qu'ils apprennent par télégraphe l'arrivée imminente du propriétaire de la mine s'inquiétant pour l'avenir de celle-ci.
Passée cette courte mise en situation, le métrage va s'attarder longuement à nous dépeindre le choc de culture entre Hiram Gummer, cet homme débarquant de la ville, peu rompu à l'art de vivre du far west et les autochtones de "Rejection" , sur un ton qui se voudra humoristique tout en parvenant que très rarement à faire sourire tant les situations resteront éculées, ne sortant de ce marasme que le temps d'une petite escapade à la mine pour une courte et peu graphique attaque des monstres, avant de retomber dans la comédie familiale guère palpitante et bercée de "bons sentiments" presque irritants.
Il faudra donc patiemment attendre la seconde partie du métrage pour que celui-ci devienne enfin quelque peu plus rythmée, avec l'arrivée d'un tireur d'élite engagé par Gummer qui va réveiller l'action et surtout permettre à l'intrigue d'avancer enfin les "graboïds" jusque là presque complètement délaissés, pour des événements pas franchement prenants ni originaux qui déboucheront sur un dernier acte certes extrêmement prévisible (le retour de Gummer) mais qui fera tardivement "honneur" à la franchise en présentant un combat digne de ce nom entre humains et "graboïds".
Pour faire passer ses traits d'humour bien souvent lourdingues, le métrage va s'appuyer sur ses personnages et plus précisément sur ce Gummer, aïeul de Burt, le personnage emblématique de la franchise (présent dans les trois précédents métrages), féru des armes à feu, charismatique et sûr de lui, pour imposer un antagonisme radical qui se voudra comique sans y parvenir, tout en essayant de placer progressivement des clins d'oeil censés expliquer l'amour de armes de son descendant, et si Michael Gross sera tout à fait à l'aise dans ce rôle en complète opposition avec celui de Burt qu'il jouait auparavant, on ne pourra pas vraiment en dire autant des autres interprètes qui demeureront trop lisses et sans aucune présence à l'écran.
La mise en scène de S.S. Wilson (déjà aux commandes de "Tremors 2") peine à dynamiser initialement l'intrigue pour ne devenir que vaguement rythmée dans le dernier acte, tout en n'arrivant pas à installer le suspense ni la tension désirée à certains moments du métrage.
Les effets spéciaux sont assez convaincants, avec des "graboïds" réussis mais demeurant contre toute attente dans leur stade primaire, alors que le métrage se permettra de petits et timides effets sanglants tranchant quand même avec l'esprit "bon enfant" du reste du métrage.
Donc, ce "Tremors 4" clôturera la saga des "graboïds" de façon plus que modeste et parfois pesante en ne retrouvant pas le rythme et l'humour qui faisait l'attrait des épisodes précédents !
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