Suite de l’abominable docteur Phibes (dont on a droit au début du film à une sorte de résumé), Le retour de l’abominable docteur Phibes s’intéresse à nouveau à ce savant fou, interprété par Vincent Price, qui n’a qu’une idée en tête : faire revivre sa défunte épouse. Aidé de sa fidèle Vulnavia, laquelle apporte une touche sexy et gothique à l’ensemble, le docteur Phibes (qui a l’originalité de communiquer sans ouvrir la bouche, ce qui donne lieu à des séquences où on l’entend en voix-off) se rend en Egypte où il compte bien atteindre l’immortalité. Volontairement gothique et kitsch dans ses décors, Le retour de l’abominable docteur Phibes n’est pas un film d’horreur habituel. Le film est très décalé dans son ton. Si plusieurs meurtres sont assez originaux (la mort d’un serviteur de Darius Biederbeck, la séquence des scorpions), il faut bien reconnaître que le film tient avant tout par le côté décalé de l’ensemble. Vincent Price est tout à fait convaincant dans son rôle de professeur fou, autour duquel gravite tout un univers original : la gothique Vulnavia, son orchestre d’automates, son épouse qui repose dans un cercueil dans un état stationnaire. Si le film montre un docteur Phibes qui est poursuivi par les forces de Scotland Yard, il faut bien reconnaître que le film manque un peu de rythme. Le film, réalisé à nouveau Robert Fuest (qui avait déjà été le cinéaste de l’abominable docteur Phibes), est par moments un peu longuet. Au final, Le retour de l’abominable docteur Phibes s’avère être un petit film sans prétention qui se regarde sans souci.
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