Réalisé en 1960 par Fernando Cortes, La marque de la mort s'intéresse à un thème cher des fantasticophiles : l'immortalité. Dans ce film gothique mexicain, il est question d'un savant fou, le docteur Malthus, qui récupère le sang de femmes (il est rendu coupable de nombreux meurtres) afin d'atteindre cette fameuse immortalité. Il est alors pendu par les autorités de l'époque et on se retrouve rapidement 70 ans après, l'action se déroulant alors en 1962, avec l'un des descendants de ce docteur fou. Si le film est relativement classique dans sa trame, on remarquera quelques bonnes idées dans le scénario comme le fait de faire ressembler le docteur Malthus à son descendant, Gonzalo (il faut dire que c'est évidemment le même acteur qui joue les deux personnages !). L'atmosphère gothique du film est bien retranscrite (les kidnappings de femmes sont très réussis et font penser aux classiques de films de vampires) et l'acteur principal est tout à fait crédible. On appréciera l'un des dialogues du docteur Malthus, qui critique ouvertement une société de plus en plus matérialiste, lorsqu'il déclare que le seul langage que comprennent les hommes est l'argent. Par contre, le film souffre à mon sens du fait que certaines scènes sont un peu redondantes et que la machine utilisée pour faire les transfusions (à la base pour faire revivre le docteur Malthus) est bien kitsch. Quant à la musique, elle est purement fonctionnelle. Au final, La marque de la mort est un film gothique mexicain inédit mais pas vraiment essentiel.
|