Clint Eastwood reprend le personnage de l' « homme sans nom », initié par Leone avec sa « Trilogie du dollar ». En tant que cinéaste, il avait déjà repris ce rôle, d'ange exterminateur avec le génial "Homme des hautes plaines". "Pale Rider" s'ouvre sur des plans sublimes. Le film présente la barbarie de l'homme à travers une première séquence qui contraste avec la tranquilité des prospecteurs. Une fille implore Dieu de lui envoyer un sauveur. Comme en réponse à ses prières, un homme surgit de nulle part. On n'ignore tout de lui: c'est un cavalier de la mort, un ange exterminateur envoyé par Dieu pour lutter contre le mal. Une sorte de revenant (cette idée est confirmée au terme du métrage). Dimension biblique très présente dans le film, comme souvent dans ses propres westerns. Clint Eastwood comme d'habitude excellent, mise en scène lente et élégante. Pas d'explosion de violence (hormis dans la séquence finale) comme chez Peckinpah. Eastwood ici prend le temps de raconter son histoire. Dans mes souvenirs, c'était un peu meilleur, mais dans l'ensemble ça reste très excellent. On est loin du crépusculaire "Impitoyable".
|