Dans ce premier long métrage très maîtrisé Matthias Luthardt fait graviter tout son monde autour de Paul, trublion de 16 ans qui débarque sans crier gare chez son oncle, sa tante et son cousin. C'est l'été. La piscine ne demande qu'à être carrelée, la table de ping-pong installée, le piano martelé, le chien caressé. Autant d'objets et d'animaux réclamant de l'attention, et qui contrairement aux êtres humains, finissent chacun par en obtenir. Ce huis clos estival montre comment les liens matériels tendent à se substituer aux relations personnelles, trop compliquées pour être régies avec sang_froid. Comme nombre de films d'outre-Rhin, Pingpong résonne du mal-être de la famille bourgeoise allemande et de ses passions refoulées. Parfois les désirs sont malgré tout assouvis. On achève bien les chiens...
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