Cette transposition de l’iliade plutôt édulcorée par Wolfgang Petersen fait la part belle aux scènes de combats et à l’esthétique des acteurs.
Cette version un rien longuette survole certains personnages, Paris qui reste ne l’oublions pas « THE RESPONSABLE » de cette épopée est plutôt en retrait, hélène à part le début est quasiment invisible, et que dire de cette guerre qui dura 10 ans, assurément Andromaque a de quoi se poser des questions, car son bébé n’a pas beaucoup grandi durant tout ce temps. Ok, on oublie homère, c’est du pur cinoche hollywoodien, place aux paillettes et à l’action, de ce côté-là on n’est pas trop mal servi.
Visiblement le réalisateur est nettement plus inspiré sur les duels surtout sur le face à face attendu entre hector et achille, plutôt que la confrontation entre les deux armées où cela semble brouillon, le plus décevant étant les effets numériques trop visible, que ce soit l’arrivée de l’armada ou la première charge des grecs où l’on voit littéralement les premières vagues s’envoler au dessus des troyens. A trop vouloir jouer dans la surenchère, pas évident de mettre 75 000 soldats dans le même plan, on rate l’effet escompté. Heureusement le duel Pitt-Bana tient la route et reste sans doute comme l’un des plus beaux face à face du genre dans le cinéma, même si l’on connaît à l’avance le résultat.
Côté acteur, le casting joue à fond sur la beauté des personnages, chacun y trouvera son compte, pour ces dames Brad Pitt, Eric Banna et Orlando Bloom bodybuildés et bronzés à souhait, par contre côté cicatrice c’est plus discret. Et pour moi la grâce et l’immense beauté de Diane Kruger, la jeunesse et l’immense beauté de Rose Byrne et l’élégance et l’immense beauté de Saffron Burrows. Pour ne pas être en reste, la qualité du jeu est au rendez-vous, Eric Banna en loyal et intègre serviteur de troie survole les débats, talonné de peu par un achille-pitt narcissique et frustré à souhait. Les seconds rôles sont épatants, Sean Bean -Ulysse et Vincent Regan en tête, une mention toute particulière pour Peter O’Toole pour cette scène déchirante où il implore achille de donner une sépulture digne à son fils tué sous ses yeux, le seul à être en retrait reste Orlando Bloom pourtant très proche du portrait de Paris tel qu’il était décrit: allure efféminée, coureur de toge et excellent archer, l’arme des lâches à cette époque.
Au final, pour reste laconique sans tomber dans le dithyrambique, un péplum très esthétique et plutôt sympathique.
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