Une chose est certaine, tout ce que touche Michael Bay se transforme en or. Cependant une croûte reste une croûte, quelque soit la valeur de son succès.
Je me demande ce que l’association Michael Mann et M. Bay dans un même film pourrait donné ? Ce dernier maître-es action repousse de film en film les limites techniques des effets spéciaux, la transposition de ces jouets véhicules-robots en est une nouvelle fois la preuve.
Les premières minutes ne sont qu’une succession de transformation et d’effets pyrotechniques époustouflants et on se dit que 2 yeux ne vont pas suffire pour absorber le déferlement d’images ininterrompues. Oui mais voilà, pour faire un film surtout s’il dure 2h20, si on veut éviter l’overdose d’images on est bien obligé d’inclure des personnages, humains de préférence avec un semblant de scénario, et là on s’attaque au talon d’Achille de M. Bay. On ne peut pas reprocher grand-chose à Shia LaBeouf, physique banal, opportuniste dans ses exposés et convaincant avec ses professeurs, propre sur lui, poli, héros malgré lui et amoureux (qui ne le serait pas) de la bimbo Megan Fox et de ses yeux bleus comme c’est pas permis, aïe, déjà là …Je passe la vingtaine de ralentis pompeux dont seul le réalisateur connaît le motif, les clichés grossiers, lorsque survient l’heure fatidique du film et le rassemblement des gentils robots, les autobots, ils engagent la conversation avec Sam et là, tel un soufflé qui ressemble à une crêpe, je me dis « qu’est-ce que je fais là ? » Une fois de plus la bande-annonce très accrocheuse s’était bien gardée de nous montrer ces dialogues interdit aux plus de 10 ans. Vous l’aurez compris, côté personnage à part le numéro de cabotinage de John turturro et les yeux, ahhh ces yeux de Megan Fox, on ne retient pas grand-chose.
Reste les effets spéciaux, somptueux, qui raviront tous les amateurs du genre dans ce film pop-corn où l'activité cérébrale frise le néant.
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