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CRITIQUE DVD


LE DERNIER TRAIN DE LA NUIT - EDITION 2007




Titre : Le dernier train de la nuit - Edition 2007

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 08/03/2008

Cette critique a été visitée 256 fois. Aide

 

Editeur : Neo Publishing
Année de sortie au cinéma : 1975
Date de sortie du DVD : 12/02/2007
Durée du film : 94 minutes


Résumé : Allemagne. Deux étudiantes prennent un train de nuit pour Milan. Viols, tortures, elles n'ont aucune idée de la barbarie qui les attend...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Réponse italienne au succès de "La dernière maison sur la gauche" de Wes Craven, ce "Le dernier train de la nuit" ( sorti chez nous à l'époque sous le titre "La bête tue de sang-froid" ) en reprend le principe à la lettre, mais adopte un traitement bien différent, plus politique et parfois même satirique, avant de sombrer dans une violence et un sadisme impitoyable et dérangeant.
Le script suit le calvaire de deux jeunes adolescentes qui vont, au cours d'un voyage en train entre l'Allemagne et l'Italie, devenir les victimes innocentes d'un trio infernal composé de deux voyous et d'une femme perverse.
L'entame du métrage nous permet de suivre ces deux jeunes désoeuvrés se promenant dans un centre-ville allemand à la veille de Noël pour y commettre quelques petits larcins qui prêteraient presque à sourire ( entre le détroussage d'un Père Noël alcoolique et cette bourgeoise qui verra son manteau de fourrure coupé en deux ), avant de s'engouffrer dans un train pour fuir la police, tandis qu'entre-temps, nous aurons fait la connaissance des deux personnages principaux, deux demoiselles, une allemande et une italienne, s'apprêtant à se rendre en Italie pour passer Noël dans la famille de l'une d'elles, qui vont également prendre ce même train.
L'intrigue aura aussi pris le temps de nous présenter les parents italiens chez qui elles vont se rendre, un chirurgien largement occupé par son travail ( permettant ainsi au réalisateur d'insérer au film de rapides plans d'opérations bien réels ) et son épouse.
Ensuite, le métrage s'installera donc dans ce train, pour nous faire découvrir ses passagers au travers de toute une série de rapides portraits humoristiques flirtant avec le sarcasme ( le prêtre affublé d'un tic étrange, par exemple ), parmi lesquels nous retrouverons nos deux voyoux qui vont faire la connaissance des deux héroïnes, mais toujours de façon légère, sans pour l'instant laisser planer une quelconque menace, alors que ce sera seulement à ce moment qu'entrera en scène cette femme d'apparence bourgeoise dont la perversité sera tout de suite mise en avant au travers d'un détail scabreux ( la photo tombant du sac ).
Puis lentement, presque insidieusement, le métrage fera monter la tension, au travers de détails épars ( un des voyous qui ira se droguer, quelques gestes déplacés ), tout en affichant clairement la perversion de cette femme qui n'hésitera pas à s'enfermer dans les toilettes du train avec l'autre voyou pour lui faire l'amour ), avant qu'une alerte à la bombe ( reflétant ainsi le contexte politique italien du moment ) ne fasse stopper le train pour une longue inspection qui incitera nos demoiselles à changer de train pour monter dans un autre pour l'instant désert, dans lequel elles prendront place et s'assoupiront.
Cet épisode marquera le véritable tournant du métrage puisqu'ensuite, elles se réveilleront pour rapidement se retrouver face au trio composé des deux voyous et de leur nouvelle compagne, qui vont leur faire subir les pires humiliations sexuelles, dont un terrible dépucelage au couteau, avant de s'en débarrasser en les jetant hors du train en marche.
La dernière partie entraînera comme il se doit de façon fortuite les bourreaux au domicile des parents d'une des victimes, ce qui donnera lieu à un règlement de comptes sanglant.
Au-delà même des images marquantes et dérangeantes, que certains taxeront même de racoleuses, le métrage d'Aldo Lado puisse se force dans l'exposition des différentes personnalités en présence, d'abord en rendant facilement attachantes les deux futures victimes bien innocentes et pleine de vie dans une insouciance pleine de légèreté, alors que les deux voyous ne sembleront de prime abord pas bien méchants et plus stupides qu'autre chose, laissant ainsi le rôle du Mal absolu revenir à cette femme qui les dominera aisément jusqu'à les entraîner dans cette spirale de sévices terrible.
Mais le métrage pourra également compter sur la volonté critique du réalisateur qui fustigera largement la bourgeoisie italienne, en mettant par exemple en parallèle la soirée passée par les parents, en compagnie de quelques amis au cours de laquelle ils disserteront entre autres sur la violence des jeunes, avec les atrocités subies par leur progéniture, et plus encore avec ce voyeur présent dans le train qui deviendra acteur en violant une des demoiselles avant de s'enfuir et de reprendre une vie normale comme si de rien n'était, alors qu'enfin, la femme bourgeoise manipulant facilement les deux voyous pourra être aisément considérée comme une métaphore de la bourgeoisie dominant une classe ouvrière influençable.
Enfin, en concentrant son métrage dans un lieu quasiment unique, ce train, le réalisateur arrive à créer une sensation de promiscuité, voir même de claustrophobie qui renforce terriblement les séquences de tortures en les rendant encore plus choquantes, surtout que celles-ci seront montrées de manière crue et parfois même extrêmement douloureuse ( la chute des corps hors du train ).
L'interprétation jouera aussi un rôle important dans la réussite du métrage, avec une Macha Méril impériale dans une prestation ambiguë, alors que les deux jeunes actrices parviendront à faire passer leur souffrance de façon plus qu'efficace. La mise en scène d'Aldo Lado est brillante, en jouant aussi bien sur les couleurs que sur un certain naturalisme lors des scènes chocs.
Donc, ce "Le dernier train de la nuit" dépassera facilement son statut de repompage du film de Wes Craven pour devenir une oeuvre à part entière, dérangeante, forcément malsaine et envoûtante jusqu'à devenir un excellent fleuron du sous-genre "Rape and revenge" !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut notable.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale d'Ennio Morricone envoûtante. Par contre, on préférera suivre le film en version originale ( sous-titrée en français ) puisque celle-ci est intégrale alors que la VF est amputée d'une bonne dizaine de minutes.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un bon graphisme. Les bonus proposent une interview intéressante du réalisateur Aldo Lado qui revient sur sa carrière, un entretien avec une Macha Méril quelque peu nombriliste, la fiche technique du film, quelques filmographies et une courte galerie de photos.

Le fourreau cartonné propose une affiche réalisée par l'éditeur assez impactante, alors que son verso est surtout dédié aux écritures, devenant ainsi complet. Du coup, la jaquette aborde la remarquable affiche original du film et présente un verso plus graphique avec des clichés du métrage plus développés. Le disque reprend assez simplement une partie du visuel de l'éditeur, avec des logos et des mentions quasiment invisibles.


Note finale :

  (15.5/20)


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