Je fais sans doute partie des rares personnes qui ne se sont pas systématiquement délectées de chaque seconde de la trilogie de P Jackson, c'est donc avec une certaine réserve que je me suis décidé a visionner la 3ème version de King Kong.
Les 45 premières minutes semblent confirmer ce que je craignais, malgré une impressionnante reconstitution de new-york dans ses années les plus noires économiquement, on s'ennuie, on s'ennuie ferme même et ce n'est pas la pâlichonne amourette entre la pétillante naomi watts et l'insipide Adrien Brody qui fait avancer la montre.
46ème minute, gros tressautement du caisson de basse, la bateau slalome entre les rochers, ça bouge, enfin !
Il faut attendre la 66ème minute pour voir débouler la grosse peluche, il a pas l'air content, il embarque sans fioriture son offrande et là, nous voilà enfin embarqué dans le train fantôme. La suite tout le monde la connait jusqu'à l'épilogue final sur l'empire state building.
Disposant d'un budget plus que conséquent compte-tenu de ses précedents succès que l'on connait, le résultat se voit surtout sur l'île, P Jackson joue avec nos peurs et nos répugnances à outrance, mais c'est très bien fait, sauf l'attaque des avions où là on voit vraiment trop les trucages.
Au final un bon film d'aventures qui aurait gagné en rythme avec 30 mn en moins. La grosse faiblesse est sans aucun doute une distribution trop pâle (ce n'est pourtant pas à cause du budget) jack black semblant le seul à être impressionné par le King et à tirer son épingle du jeu.
Je n'ai pas cherché à comparer les différentes versions compte-tenu de la différence des moyens et de l'évolution technologique, mais l'erreur est qu'à jouer dans la surabondance d'effets spéciaux, même la bête est reléguée au second rang et ote de ce fait toute poésie à ce conte.
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