CRITIQUE DVD

Adapté du livre de Pierre Boulle qui prenait pour base, la véritable construction du pont de la rivière Kwaï par des prisonniers principalement anglais du camp japonais Kanchanaburi en Thaïlande faisant environ 40000 morts.
Malgré le principal défaut du film qui montre cet aspect sous une image trop lisse (on ne voit aucun mort du à l’épuisement ou condition de travail, a certain moment on se croirait même dans une colonie de vacance) il ne faut pas perdre à l’esprit que ce film à 51 ans cette année et que la seconde guerre est encore récente, on allait pas se mettre à mal avec les Japonais.
Ce titre se démarque par le fait, qu’au lieu d’une guerre classique, nous avons à faire à une guerre psychologique entre deux hommes, le colonel Saito (Sessue Hayakawa) au service total à son pays et empereur, et le colonel Nicholson de l’armée britannique (interprété par le grand Alec Guinness).
La première partie du film est une confrontation frontale entre les deux hommes, Saito exigeant que les officiers soient considérés comme les autres soldats en se moquant de la convention de Genève (qui l’interdit), et le colonel Nicholson refusant expressément par principe et tenant tête à tous prix aux Japonais.
De cette confrontation, Saito se retrouve affaibli et Nicholson renforcé, car le colonel Japonais cède, à partir de ce moment, la personnalité de Nicholson devient inquiétante prenant l’ascendant sur les Japonais, et commençant à bafouer lui-même ses principes en exigeant que les soldats britanniques construisent le pont avec l’aide de ses officiers voir des malades, il sombre dans la mégalomanie et la folie voulant empêcher les alliés de détruire son pont, une très belle réflexion sur la folie de la guerre.
Ce film fonctionne toujours à merveille, malgré son âge est fait parti des films de guerre devenu un classique, surtout avec son célèbre air sifflé au début du film « la marche du Colonel Bogey » qu’Annie Cordy reprendra pour faire Hello, le soleil brille, brille, brille…

Le film a plus de 50 ans, et malgré la restauration des années 80, il existe de nombreux défaut, l’image est quelquefois poussiéreuse avec des couleurs délavées ou saturées.
Les paysages du Sri Lanka sont sublimes, l’illusion avec la Thaïlande est parfaite.

La VF a quelque peu souffert, il y a un moment de fort grésillement, toutefois le son est correct pour un film de cet âge surtout en 5.1, même si un tel film mériterait tout de même une remasterisation de qualité.
On peut mettre la BOF isolée pendant le film, sans paroles, sympathique mais peu pratique, car je vois mal quelqu’un regarder un film muet de 2h30.

Un menu animé avec le pont se construisant petit à petit.
L’édition simple contient en réalité le premier disque du collector, comme le confirme l’intitulé au menu « disque 1 ».
Nous avons donc deux petits bonus, assez instructif :
- Jeu « le sabotage du pont » : des QCM sur le film
- Cartes et stratégies militaires : Des textes sur le contexte historique de la région pendant la seconde guerre mondiale, intéressant mais une interactivité peu pratique et austère au possible.

Je possède l’édition atlas, qui correspond à l’édition simple, seule la jaquette change.
Boîtier amaray noir, avec une jaquette peu esthétique avec l’encadré noir entourant une petite affiche réalisée avec photoshop.
La sérigraphie est très grossière avec un grain très visible, des logos bien présents, un rond central non imprimé et une image amputée.

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