DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

CRITIQUE DVD


COFFRET WESTERN : LA LEGENDE DE L'OUEST PAR JOHN FORD - 4 FILMS




Titre : Coffret Western : La légende de l'Ouest par John Ford - 4 films

Version : Française
Auteur de la critique : nicofeel
Date de la critique : 12/02/2008

Cette critique a été visitée 347 fois. Aide

 

Editeur : Editions Montparnasse
Année de sortie au cinéma : 1939
Date de sortie du DVD : 20/10/2004
Durée du film : 393 minutes


Résumé : Contient : - La Chevauchée fantastique - Le Massacre de Fort Apache - La Charge héroïque - Le Convoi des braves
Acheter ce DVD
chez Amazon à 20.21€
chez PlusDeDVD à 22.99€
chez Fnac à 28.9€
Voir le reste des offres pour ce DVD

 
Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

La chevauchée fantastique :
Réalisé en 1939 par l'immense John Ford, La chevauchée fantastique est avant tout un western psychologique (l'attaque des apaches de Geronimo n'arrivant qu'au dernier tiers du film et étant assez brève). Le film se veut avant tout une sorte de hui-clos entre des personnages qui vont connaître un destin commun en étant regroupé ensemble dans une diligence, le temps d'un voyage. John Ford d'attache à montrer la diversité des membres qui composent cette diligence : un médecin alcoolique, un banquier pas très honnête, une prostituée, un représentant en whisky, un shérif, la femme d'un officier, etc. A ces huit personnages va s'ajouter un neuvième, celui du hors-la-loi Ringo Kid, qui cherche à se venger de personnes qui ont tué son père et son frère (« Il est des obligations qu'un homme n'a pas le droit d'oublier »). Ce qui intéresse clairement John Ford, c'est les notions d'honneur, de fraternité qui peuvent s'établir entre les hommes. D'ailleurs, il porte un regard très humaniste sur deux laissés-pour-compte, le médecin alcoolique (joué par Thomas Mitchell) et la prostituée, Dallas (jouée par Claire Trevor). Il montre que ces deux personnages seront vus d'un bien meilleur oeil par les autres occupants de la diligence, notamment lors de la fameuse scène où ils vont aider madame Mallory, la femme d'un officier, à accoucher. En fait, le seul personnage qui ne bénéficie d'aucune humanité aux yeux de John Ford, est le banquier, qui ne pense qu'à l'argent et est le symbole même d'un capitalisme naissant. Le film de John Ford est sublimé par son superbe filmage qui fait des gros plans sur les personnages et sur Monument valley, dans l'Arizona. Dans cette région désertique, ces grands espaces qu'affectionne tant John Ford, indiquent clairement que l'homme est peu de choses. La fin du film révèle toute l'importance du personnage de Ringo Kid (interprété par un impeccable John Wayne) : cherchant dans un premier temps à se venger de trois malfrats et dans un second temps à retrouver Dallas (qu'il a d'ailleurs demandé en mariage un peu plus tôt). Cette fin, très optimiste, montre que pour John Wayne, tous les hommes comportent en eux une certaine humanité (sauf le personnage du banquier). Disposant d'acteurs excellents, d'une mise en scène dynamique, de cadrages fort réussis qui montrent l'immensité de l'Ouest américain, La chevauchée fantastique constitue à n'en pas douter un pur classique du western.
9/10

Le massacre de Fort-Apache :
Réalisé en 1948 par l'immense réalisateur américain John Ford, Le massacre de Fort Apache fait écho à un fait historique qui a réellement eu lieu : le massacre des troupes du général George Armstrong Custer le 25 juin 1876 face à celles de l'Indien Sitting Bull à Little Big Horn. Dans ce film, John Ford s'intéresse à la cavalerie américaine et plus précisément à ses us et coutumes qui ont lieu au sein d'une garnison. Cette garnison, c'est Fort Apache, où est envoyé le colonel Owen Thursday (interprété par un excellent Henry Fonda dans un rôle assez difficile). Ce dernier incarne un homme rigide qui, pour son ambition personnelle, veut que l'on entende parler de Fort Apache. Mais Ford ne se focalise pas uniquement sur ce personne, lequel est d'ailleurs plus nuancé que l'on pourrait le penser (lorsque Thursday porte un regard tendre et protecteur envers sa fille, lorsqu'il vient s'excuser auprès de ses soldats lorsqu'il comprend que la fin est proche). Ford s'intéresse dans la première moitié du film à nous narrer la vie à l'intérieur d'une garnison : on a droit à des relations presque fraternelles entre de nombreux soldats ; on a de nombreuses scènes humoristiques par le biais de la discipline (vestimentaire notamment) voulue par par le colonel Thursday qui est tournée en dérision, par l'apprentissage des militaires lorsqu'ils apprennent à monter à cheval ou encore lorsque des militaires ivres se retrouvent de corvée. Le film de John Ford évoque également l'idylle entre la fille du colonel Thursday, Philadelphia (interprétée par Shirley Temple) et le lieutenant Michael O'Rourke (John Agar). D'ailleurs, O'Rourke la demande en mariage mais Thursday refuse ce mariage, en raison notamment des différences sociales. La seconde partie du métrage évolue progressivement vers le drame avec le colonel Thursday qui refuse d'écouter le capitaine York et mène ses troupes vers une destinée tragique. Le personnage du capitaine York, interprété par John Wayne, montre de façon évidente que ce film est pro-indien. Avec John Ford, on est bien loin du film manichéen avec de gentils cavaliers américains et de méchants indiens. Le capitaine York est d'ailleurs le représentant du réalisateur, ayant bien compris que les indiens ne souhaitent pas la guerre mais avant tout rester en paix. D'ailleurs, le capitaine York a dans le film une entrevue amicale avec Cochise, le chef des Indiens. Plus tard dans le film, Cochise dira : « Il ne faut pas qu'une nation ne pense qu'à faire la guerre ». On notera que la guerre a lieu car Thursday n'est pas prêt à comprendre le point de vue des Indiens, les prenant pour de simples sauvages. Portant un regard loin de toute caricature sur les Indiens, John Ford n'en n'oublie de porter un regard juste sur l'Histoire : en effet, lorsqu'à la fin, le capitaine York, survivant du massacre, dresse un tableau idyllique du combat mené par le colonel Thursday, ce n'est pas tant pour revaloriser Thursday mais plutôt parce que l'Amérique et les militaires ont besoin de héros pour la suite. La fin du film reste d'ailleurs optimiste, montrant que malgré cet épisode malheureux, la vie continue (le lieutenant Michael O'Rourke a pu épouser Philadelphia et a eu un enfant d'elle ; les cavaliers sont prêts à nouveau à porter haut et fort les couleurs de la nation américaine). Bénéficiant d'un casting 3 étoiles, d'une superbe mise en scène qui montre une fois de plus toute la beauté des paysages arides et désertiques des Etats-Unis, d'une histoire passionnante, d'une nuance dans le propos, Le massacre de Fort Apache est un western essentiel.
10/10

La charge héroïque :
Réalisé en 1949 par l'immense réalisateur américain John Ford, La charge héroïque est certes un western mais s'apparente plutôt à une chronique de la vie au sein d'une garnison de cavaliers. Le film se déroule en 1876. D'ailleurs, il est une suite directe du massacre de Fort Apache. Le début du film rappelle d'ailleurs le massacre des troupes du général Custer. L'introduction du film fait également référence à La chevauchée fantastique avec une diligence que l'on voit partie à vive allure.
Mais revenons au titre du film, La charge héroïque est en mesure d'induire en erreur le spectateur français. En effet, le titre original du film est beaucoup plus évocateur de ce que l'on voit à l'écran : She wore a yellow ribbon, à savoir elle portait un ruban jaune. Dans La charge héroïque, outre quelques scènes d'action entre les cavaliers et les Indiens, il y a principalement deux intrigues : la première de celle-ci fait écho au titre original du film. Olivia Dandridge (jouée par Joanne Dru), la nièce du commandant du camp, arbore dans le film un ruban jaune ce qui signifie qu'elle est déjà prise sur le plan sentimental. Mais malgré cela, deux cavaliers, le lieutenant Flint Cohill (interprété par John Agar, que l'on retrouvait un an plus tôt dans Le massacre de Fort Apache) et le sous-lieutenant Penell (Harry Carey Junior) tentent d'obtenir ses faveurs. Cela donne lieu à plusieurs scènes assez drôles et assez romantiques. La seconde intrigue, qui est même le coeur du film concerne le capitaine Nathan Brittles, lequel n'a plus que 6 jours avant d'être à la retraite. John Wayne incarne cet homme vieillissant qui a tout donné pour l'armée et qui demeure fier de ses hommes. John Wayne tient là un de ses rôles les plus émouvants, aussi bien dans les relations fraternelles qu'il a avec ses hommes (lesquelles lui rendent bien en lui offrant une très belle montre en argent à la fin du film) qu'au moment où il vient se recueillir sur la tombe de sa défunte épouse (scène très forte émotionnellement qui se déroule dans un décor de studio avec des couleurs rouges très voyantes). Le personnage de Nathan Brittles est aussi celui d'un homme qui s'est toujours montré loyal envers les Indiens, comme le prouve une des scènes de fin. Au final, John Ford livre dans ce film plus une chronique qu'un véritable western (les seuls morts sont d'ailleurs des trafiquants d'armes) : on nous montre un officier nostalgique et aimant par dessus tout son métier ; un sous-officier très porté sur la bouteille mais fort sympathique ; des jeunes quelque peu effrontés mais prêts à prendre la relève ; une femme qui est au coeur de l'intrigue sentimentale du film, etc. En fin de compte, La charge héroïque est un vibrant plaidoyer humaniste de la part de John Ford. Notons qu'une fois de plus, les cadrages du réalisateur sont au top et la mise en scène permet d'apprécier au plus haut point les paysages de Monument Valley. D'autant que ce film est en couleurs. En somme, encore un film important de John Ford.
9/10

Le convoi des braves :
Réalisé en 1950 par l'immense réalisateur américain John Ford, Le convoi des braves est un western un peu atypique. En effet, le film s'intéresse à un convoi de Mormons, mené par le très charismatique Wiggs (Ward Bond) et aidé par 2 vendeurs de chevaux, Travis Blue (Ben Johnson) et Sandy (Harry Carey Junior), qui a pour but de rejoindre l'Utah, qui est vu comme la Terre Promise. En fait, dans ce film, John Ford revient aux origines de l'Ouest américain en en profitant pour magnifier ces très beaux paysages. John Ford a surtout voulu faire le portrait d'une communauté (les Mormons) qui sont rejetées par la société. De manière plus large dans le film, Ford s'intéresse à tous les exclus de la société : les Mormons donc (en raison de leur religion) ; Les saltimbanques (en raison de leurs moeurs) qui ont rejoint les Mormons ; les Indiens qui offrent la possibilité à ce convoi de passer une nuit dans leur campement. En fait, seuls les hors-la-loi, qui sont eux aussi des exclus, sont les brebis galleuses de ce convoi. Si le film paraît un peu faiblard sur le plan scénaristique, en revanche on ne peut qu'admirer le courage de toute cette troupe de personnes qui est bien décidée à regagner leur terre promise. Et pourtant les difficultés sont multiples : problème de la chaleur (et donc de l'insuffisance d'eau); problème de faire passer des chariots à certains endroits, problème à faire face à d'éventuels agresseurs (les Indiens que l'on voit dans le film sont tout sauf des agresseurs, une fois de plus on voit toute la subtilité de John Ford), problème face aux-hors-la-loi qui ont regagné le convoi. Dans ce film relativement balisé, on à droit à plusieurs chants traditionnels et plusieurs danses. Par ailleurs, le film entrevoit certaines histoires d'amour notamment celle entre la saltimbanque Denver (interprétée par la très belle Joanne Dru) et Travis Blue, qui est l'un des guides pour cette communauté Mormons. Lorsque Travis et Denver sont censés se séparer, ce dernier lui fait une très belle déclaration.
Le film, qui est une western, comporte évidemment des scènes d'action. Ou plus précisément une scène d'action qui a lieu vers la fin dans la confrontation (c'est le duel) entre les vendeurs de chevaux et les hors-la-loi. On appréciera la réponse de Travis à Wiggs lorsque celui-ci lui demande : « J'croyais que vous n'aviez jamais tiré sur un homme ? - C'est exact, seulement sur des vipères. »
Au final, si Le convoi des braves n'est pas le meilleur film de John Ford, c'est cependant un film très humaniste qui redonne ses lettres de noblesse à l'Homme.
8,5/10


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (2/3)

Une image globalement satisfaisante, eu égard à l'âge des films.

Un son en mono disponible en version française et en version originale sous-titrée français, qui est peu dynamique mais globalement ne souffre d'aucun défaut (à noter que sur Le massacre de Fort-Apache, la version française dure vingt minutes de moins que la version originale sous-titrée français).
Le son sature juste un peu sur le DVD du convoi des braves.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0/1)

si ce n'est un aperçu des films disponibles dans la collection Diamants des Editions Montparnasse.

Coffret en carton de couleur jaune qui contient les 4 DVD, dans 4 boitiers amaray, de : La chevauchée fantastique, Le massacre de Fort-Apache, La charge héroïque, Le convoi des braves. Le recto du coffret représente John Wayne à cheval sur un fond gris. Le verso reprend les affiches des 4 DVD avec leurs spécificités.


Note finale :

  (13/20)


Commentaires concernant cette critique

il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique

si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous



 Revenir à la page d'accueil de la rubrique critique - Retour Page Principale

Aller plus loin

Nous contacter
Signaler un bug
Partenariat | Affiliation
Souscrire aux fils RSS
Facebook-Rejoignez nous

DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013