|
|
Titre
:
La chevauchée fantastique - Collection Diamant
Version :
Française
Auteur de la critique :
nicofeel
Date de la critique :
09/02/2008
Cette critique a été
visitée
248 fois.
|
Editeur : Editions Montparnasse Année de sortie au cinéma : 1939 Date de sortie du DVD : 23/05/2007 Durée du film : 90 minutes
|
|
|
|
Résumé :
La diligence est le lieu de rencontre de neuf personnes qui font route, en Arizona, sur une piste menacée par les Indiens de Geronimo. Dallas, une prostituée, est chassée de la ville, tout comme Josiah Boone, un vieux médecin alcoolique. Mrs Mallory, enceinte, va rejoindre son mari, un officier, tandis que Hatfield, un joueur, décide de l'accompagner par galanterie. Gatewood, le banquier, s'enfuit avec l'or déposé chez lui. Mr Peacok, qui place du whisky dans les saloons, regagne sa famille à Kansas City. Curly Wilcox, le shérif, accompagne le conducteur Buck, sur cette route dangereuse. A la sortie de la ville, ils prennent un autre passager, Ringo Kid, qui souhaite exécuter les trois frères Plummer, assassins de son père et de son frère. Toutes ces personnes font le difficile apprentissage de la cohabitation dans un espace clos. Le voyage se poursuit dans une atmosphère de plus en plus tendue.
|
|
|
|
Avis
Artistique |
|
Avis
sur le film : |
(9/10) |
Réalisé en 1939 par l'immense John Ford, La chevauchée est avant tout un western psychologique (l'attaque des apaches de Geronimo n'arrivant qu'au dernier tiers du film et étant assez brève). Le film se veut avant tout une sorte de hui-clos entre des personnages qui vont connaître un destin commun en étant regroupé ensemble dans une diligence, le temps d'un voyage. John Ford d'attache à montrer la diversité des membres qui composent cette diligence : un médecin alcoolique, un banquier pas très honnête, une prostituée, un représentant en whisky, un shérif, la femme d'un officier, etc. A ces huit personnages va s'ajouter un neuvième, celui du hors-la-loi Ringo Kid, qui cherche à se venger de personnes qui ont tué son père et son frère (« Il est des obligations qu'un homme n'a pas le droit d'oublier »). Ce qui intéresse clairement John Ford, c'est les notions d'honneur, de fraternité qui peuvent s'établir entre les hommes. D'ailleurs, il porte un regard très humaniste sur deux laissés-pour-compte, le médecin alcoolique (joué par Thomas Mitchell) et la prostituée, Dallas (jouée par Claire Trevor). Il montre que ces deux personnages seront vus d'un bien meilleur oeil par les autres occupants de la diligence, notamment lors de la fameuse scène où ils vont aider madame Mallory, la femme d'un officier, à accoucher. En fait, le seul personnage qui ne bénéficie d'aucune humanité aux yeux de John Ford, est le banquier, qui ne pense qu'à l'argent et est le symbole même d'un capitalisme naissant. Le film de John Ford est sublimé par son superbe filmage qui fait des gros plans sur les personnages et sur Monument valley, dans l'Arizona. Dans cette région désertique, ces grands espaces qu'affectionne tant John Ford, indiquent clairement que l'homme est peu de choses. La fin du film révèle toute l'importance du personnage de Ringo Kid (interprété par un impeccable John Wayne) : cherchant dans un premier temps à se venger de trois malfrats et dans un second temps à retrouver Dallas (qu'il a d'ailleurs demandé en mariage un peu plus tôt). Cette fin, très optimiste, montre que pour John Wayne, tous les hommes comportent en eux une certaine humanité (sauf le personnage du banquier). Disposant d'acteurs excellents, d'une mise en scène dynamique, de cadrages fort réussis qui montrent l'immensité de l'Ouest américain, La chevauchée fantastique constitue à n'en pas douter un pur classique du western.
|
|
|
|
|
Commentaires concernant cette critique
|
il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique
si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous
|
|
|
|
|
Revenir
à la page d'accueil de la rubrique critique -
|