Auteur d'un fort sympathique film d'aventures de la Hammer (Les femmes préhistoriques, qui regroupe un nombre incalculable de starlettes !), Michael Carreras réalise en 1968 un autre film non gothique pour la célèbre firme anglaise. Le peuple des abîmes (The lost continent) est clairement divisé en deux parties. Durant la première partie, on a droit à un film d'aventures maritime, comparable au Titanic (le film des années 50, pas celui de James Cameron !). On a droit à une sorte de film catastrophe avec des explosifs qui sont remplis à bord d'un bateau. Le film est alors axé sur les relations qui s'établissent entre les principaux personnages du film : les rivalités sont importantes et on a même une mutinerie qui a lieu. Le peuple des abîmes est alors typique du film catastrophe, très en vogue à cette époque. Pourtant, une fois que les personnages principaux quittent le navire pour le rejoindre par la suite, on a alors droit à une incursion dans le fantastique. C'est comme si les personnages avaient traversé une strate temporelle. On voit alors des algues tueuses, des insectes géants qui, il faut bien le reconnaître font très kitchs. Michael Carreras se permet même à ce moment de faire une critique de l'utilisation de la religion aux fins d'obtenir le pouvoir. Le réalisateur s'en prend également aux conquérants avec les conquistadors qui sont alors présents. Raconté en flashbacks, bénéficiant d'une belle photo (beaucoup de filtres sont utilisés dans le film), Le peuple des abîmes se révèle une nouvelle réussite pour la Hammer, pour un film par ailleurs non gothique.
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