Réalisé en 1959, L'invasion martienne constitue un film de science-fiction peu révolutionnaire mais assez sympathique dans l'ensemble. Le pitch est assez simple : des extraterrestres (qui ressemblent pourtant bien à des humains, mis à part dans leur accoutrement sur le plan vestimentaire, d'ailleurs ces extraterrestres parlent la même langue que les humains et sont blessés de la même façon qu'un humain) arrivent sur Terre dans une soucoupe volante (laquelle fait bien kitsch, on se croirait dans un film d'Ed Wood !). Ils sont bien décidés à dominer la Terre. Ces personnages, ô combien peu aimables, font réellement penser à des nazis : d'ailleurs, ils se considèrent comme des êtres supérieurs ; dans leur monde, les personnes âgées sont tuées de même que les personnes malades. Mais un de ces extraterrestres décide de quitter le groupe et refuse ce qu'on lui dit de faire. Après qu'un gentil petit chien ait été désintégré ( l'effet spécial, utilisé de la même manière, montre la personne ou l'animal sur lequel on tire et dans un plan suivant le squelette censé le représenter), Derek change d'horizon. Il se retrouve dans une petite ville américaine où les décors, les habits des gens et les voitures montrent clairement qu'on se situe dans les années 50. Derek est recueilli dans une famille qui comprend un vieil homme et sa petite-fille (laquelle a sensiblement le même âge que Derek). On comprend assez vite que le film est une fable humaniste, proche du célèbre film de Robert Wise, Le jour où la Terre s'arrêta. En effet, aidé de cette jeune femme, Derek va tout faire pour empêcher les plans machiavéliques de ses anciens camarades. Il est assez amusant de constater que le film, dans sa dernière partie, passe carrément du film de science-fiction au film de monstre avec le combat contre un gargon (sorte de crustacé géant, qui est montré de manière très basique). Au fond, le propos du film, bien que quelque peu naif, reste avant tout humaniste.Au final, ce film, qui est plutôt bien rythmé et bien mis en scène, demeure sympathique. A voir.
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