Réalisé en 1989 par l’inconnu Daniel Adams, Brouilles et embrouilles met en valeur une toute jeune Sandra Bullock dans un rôle assez secondaire, avant que celle-ci ne devienne une star.
Le film est une sympathique comédie qui prend pour cible le milieu faussé de la publicité (très important aux Etats-Unis, où tout est basé sur la consommation et l’apparence, enfin comme chez nous aussi mais en pire !) et l’hypocrisie des milieux évangélistes, également très important là-bas (beaucoup plus que chez nous).
La mise en scène télévisuelle de Daniel Adams handicape un peu le film qui manque ainsi de rythme et de dynamisme, mais il faut reconnaître tout de même l’originalité de la trame, à savoir la création d’une nouvelle religion par le véritable héros du film (interprété par Jonathan Penner) pour pouvoir faire plus d’argent. Critique sympathique d’un capitalisme prêt à tout, même à toucher au sacré, pour faire de l’argent, Brouilles et embrouilles se suit plutôt bien. Même si le film n’a rien d’exceptionnel, son scénario plutôt piquant maintient facilement l’attention du spectateur. Le film dénonce gentiment la crédulité des américains, qui sont visiblement prêt à croire n’importe quoi pour se donner bonne conscience. Certes, Daniel Adams ne creuse pas véritablement ce sujet passionnant et se contente de critiquer cette situation. Mais pour une petite comédie à très faible budget, ce n’est déjà pas si mal, d’autant plus que les fans de Sandra Bullock se régaleront de découvrir leur star préférée toute jeunette (avec un look à mille lieues du look qu’elle a aujourd’hui) et arborant une candeur qui la rend assez craquante.
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