Produit par la Amicus (firme adversaire de la célèbre Hammer), La maison qui tue est un film gothique anglais à sketchs (à la manière du train des épouvantes). Les quatre sketchs se révèlent tous d'un intérêt assez constant. Ils sont tous censés avoir comme lien le fait quun inspecteur de police apprend, dans le cadre de son enquête, que différentes personnes ont loué dans une maison où des événéments étranges se sont déroulé.
Le premier sktech mais l'accent sur l'écrivain qui invente une histoire d'épouvante et qui se retrouve confronté avec sa création (on peut évidemment penser à la part des ténèbres de George A. Romero, qui a adapté à l'occasion Stephen King). Par la suite, le sketch, montrant que l'écrivain perd pied, fait inmanquablement penser à Shining (le livre de Stephen King ayant été écrit plus tard). Mais ce premier sketch se termine par un twist des plus originaux.
Le second sketch, qui réunit une grande star de la Hammer, à savoir Peter Cushing, se déroule notamment dans un musée de cire avec une ambiance qui rappelle forcément le gothique italien. Le personnage retraité que joue Cushing est obsédé par la figure de Salomé. C'est probablement le plus mystérieux des quatre sketchs. La fin n'est pas sans rappeler l'ambiance de Une hache pour la lune de miel (de Mario Bava).
Le troisième sketch a cette fois-ci au casting la très grande star de la Hammer, Christopher Lee, qui joue le rôle d'un homme qui entre dans cette fameuse maison avec sa fille. Le sketch joue sur le côté vaudou et enfant maléfique.
Enfin, le quatrième sketch nous ramène au début du film avec un acteur, Paul Anderson, qui a loué la maison (la personne lui ayant fait visiter la maison s'appelant Stoker). L'acteur joue d'ailleurs comme par hasard dans des films d'épouvante où il donne la réplique à une autre actrice culte de la Hammer, Ingrid Pitt. Ce sketch, qui se déroule au début dans une ambiance victorienne (comme Jack L'éventreur) nous indique clairement qu'il va s'agir d'une histoire de vampire : plusieurs indices sont d'ailleurs disséminés par le réalisateur : la cape de vampire ; la mise en abîme du cinéma qui fait écho à l'histoire de Bela Lugosi qui se prenait à la fin de sa vie pour un vampire.
Au final, les quatre sketchs se révèlent fort intéressants mais leur liaison demeure quelque peu artificielle. C'est le seul défaut que l'on peut trouver au film de Peter Duffel qui est bien mis en scène et bénéficie d'une ambiance prenante. Sans compter que la firme Amicus a réussi à obtenir un casting de choix pour l'occasion : Christopher Lee, Peter Cushing et dans une moindre mesure Ingrid Pitt (pour le côté sexy). Un film que je recommande.
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