La vampire nue constitue l'une des oeuvres les plus célèbres (et les plus réussies) du cinéaste Jean Rollin, bien connu pour avoir toujours oeuvré dans le fantastique. Les thèmes de prédiction de Jean Rollin sont parfaitement retranscrits dans ce métrage, à savoir le vampirisme et la nudité (féminine) et même un autre, celui de la gemellité avec la présence des soeurs Castel. Mais Jean Rollin ne se contente pas dans ce film de montrer complaisamment une jeune femme nue dont on ne sait rien au départ. Le mystère est bien présent et l'est jusqu'au bout : une jeune femme est poursuivie pour des raisons que l'on ne connaît pas au départ ; d'autant qu'elle semble avoir été l'objet d'expérimentations de la part de scientifiques pour des raisons également inconnues. Jean Rollin filme de belles scènes de nuit, qui renforcent le côté étrange du film avec ces personnages qui semblent appartenir à une secte. Comme souvent chez Rollin, le métrage est très soigné sur le plan esthétique. Par contre, comme souvent également chez lui, le jeu des acteurs est des plus limités. Mais le film se révèle assez intéressant, maintenant même un certain suspense. Il faut par contre accepter le fait de voir un film qui peut paraître dérythmé. La fin du film, d'une grande poésie, nous ramène sur un lieu qu'affectionne particulièrement Rollin (en dehors des chateaux) : une plage qui donne un effet presque irréel au film. Aussi bien pour les fans de Jean Rollin que pour les amateurs de films originaux, je conseille le visionage de La vampire nue.
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