Zombie king :
Avec Zombie king and the legion of doom, le réalisateur Stacey Case rend hommage aux films de catch mexicain et notamment au légendaire catcheur masqué mexicain, Santo. Le film, une comédie horrifique, particulièrement décalé est tout à fait plaisant à regarder. Dans un style très proche de films de super-héros comme les X-Men (avec cependant un budget très limité), Zombie king and the legion of doom nous montre des personnages masqués (Ulysse, Tiki, Mercedes, etc. ), qui se groupent pour contrer la volonté du Zombie King qui souhaite devenir le maître du monde. Le film est particulièrement décalé dans son ton en montrant des héros qui boivent de la bière sur la plage, qui se bronzent alors que dehors il neige, qui fument un cigare en élaborant leurs plans, etc. En plus de cet humour décalé, le film rend un hommage particulier aux films noirs (avec la voix off, le héros solitaire) et aux films de Romero (la première scène du film évoquant La nuit des morts-vivants). Si l'on ajoute à tout ça des acteurs qui font de nombreux combats de catchs, contre notamment des zombies, on obtient un film original mais assez réjouissant. Quelques défauts sont cependant à souligner : un budget un peu trop étriqué (les effets gore sont très rudimentaires) et des scènes de combats qui manquent parfois de dynamisme. Mais le film vaut tout de même au final le coup d'oeil.
7,5/10
Zombie honeymoon :
Réalisé en 2004 par l’américain Dave Gebroe, Zombie honeymoon est une approche très intéressante du zombie.
Le film se focalise en effet sur le drame d’un jeune couple venant de se marier et dont le mari est devenu un mort-vivant. Filmé en DV, de façon à retranscrire le quotidien le plus banal d’un couple, à la manière d’un home movie, Zombie honeymoon joue avant tout sur les retombées tragiques que l’état zombifié du mari provoquent, notamment sur sa jeune femme toujours transie d’amour pour lui. Il en résulte un métrage touchant, constamment entre chronique intimiste et film d’épouvante.
Inspiré de l’histoire personnelle de sa sœur, Dave Gebroe livre un film qui vire progressivement à la tragédie pure. Si le début de film est marqué par quelques traits d’humour, le climat s’alourdit au fur et à mesure et devient oppressant, d’autant que le spectateur voit aussi la souffrance que l’état du mari provoque sur sa femme, prise entre l’amour forcené qu’elle lui porte et l’horreur qu’elle a de voir son aimé se transformer en monstre.
Par ailleurs, le rapprochement entre la zombification et la maladie est très clair de la part de Gebroe, comme une sorte de métaphore du cancer ou du SIDA. Quoi de plus difficile que de voir les personnes que l’on aime dépérir, perdre petit à petit leurs facultés physiques et mentales. Zombie honeymoon est surtout axé sur le point de vue de la jeune femme. Le cannibalisme du mari provoque plutôt de la souffrance chez le spectateur, et non de l’épouvante, car celui-ci sait que l’homme est condamné, pour sa survie, à manger d’autres hommes. La scène finale, par son montage alterné, est déchirante et l’ultime plan, qui voit l’héroïne déambuler sur la plage au son de la célèbre chanson de Tammy Wynette « Stand by your man », reste longtemps dans la mémoire.
Un premier film très réussi, formidablement interprété par les deux acteurs principaux (surtout la jeune actrice qui joue l’épouse) qui est ce qu’on pourrait appeler un film de zombie émotionnel.
8/10
Flesh for the beast :
Très connu des fans pour être l'un des réalisateurs habituels de la boîte de production Seduction Cinéma (qui produit des films érotiques à forte tendance lesbienne, où l'on peut voir notamment des actrices comme Misty Mundae ou Laurie Wallace), Terry West s'essaye avec Flesh for the beast au film d'horreur. Ou plutôt au film de maison hantée. Car son film montre toute une équipe de spécialistes en activité paranormale venue observer ce qui se passe dans un manoir censé être hanté. D'ailleurs, Terry West prend son temps pour poser une ambiance proche de films de maisons hantés tel que La maison du diable. Il faut dire que les citations à des films célèbres sont multiples : outre La maison du diable, on a aussi Shining ou Le projet Blair Witch. Passé la première demi-heure, le naturel de Terry West revient au galop : il en profite pour nous marteler de nombreuses scènes où des jeunes femmes peu farouches (il faut dire qu'il s'agit de succubes) se déshabillent sans qu'on leur demande. Les masques des succubes sont assez ridicules et rappellent fortement ceux du très mauvais film français La revanche des mortes vivantes. Flesh for the beast se suit sans déplaisir, au gré de la musique du guitariste américain (d'origine japonaise) Buckethead. On peut notamment apprécier une belle scène autour d'un pentagramme (je n'en dis pas plus). Le film se permet même un twist final assez sympa.
En somme, si Flesh for the beast ne brille pas par son originalité, ni par sa mise en scène ni par l'excellence de son interprétation, il demeure cependant assez sympathique à regarder.
7/10
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