Le pornographe met en scène Jacques Laurent (interprété par Jean-Pierre Léaud, l'acteur-culte de Truffaut notamment), un ancien réalisateur de films pornos qui se remet à tourner des films X en raison de problèmes financiers. C'est à ce moment que le fils de Jacques Laurent, Joseph, réapparaît dans sa vie. Joseph avait quitté son père lorsqu'il avait découvert quel était son travail dans les années 70.
Finalement, les trajectoires de ces deux hommes sont antinomiques : l'un cherche à en finir avec sa vie tandis que l'autre cherche ce qu'il va bien pouvoir faire.
Jean-Pierre Léaud, en homme désabusé qui redevient pendant quelque temps un réalisateur porno, tient le film sur ses épaules.
Il faut par contre reconnaître que le film n'est pas facile d'accès car son rythme est assez lent.
Mais ce rythme a le mérite de montrer toute la fatigue du héros principal qui cherche à passer à autre chose, à quelque chose qui l'intéresse vraiment.
Voilà pourquoi ce "héros" quitte définitivement le milieu du porno et les siens pour décider de bâtir une maison. Dans sa forme comme dans son fond, le film rend clairement hommage à l'un des maîtres de Bertrand Bonello (le réalisateur), l'immense cinéaste Robert Bresson.
Voilà un film qui apporte des émotions par petites touches, en dévoilant un homme dont la vie n'a plus vraiment de sens.
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