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CRITIQUE DVD


COFFRET WESTERNS ITALIENS VOL. 2 / 5 DVD




Titre : Coffret Westerns italiens Vol. 2 / 5 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : nicofeel
Date de la critique : 23/01/2008

Cette critique a été visitée 573 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 1967
Date de sortie du DVD : 11/10/2006
Durée du film : 513 minutes


Résumé : Contient : Tire encore si tu peux de Giulio Questi - Mon nom est Shangaï Joe de Mario Caiano - Le jour du jugement de Mario Garaizzo - Cinq gachettes d'or de Tonino Cervi - La brute, le colt et le karaté de Antonio Margheriti.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

La brute, le colt et le karaté :
L'excellent Antonio Margheriti, connu notamment pour ses superbes films fantastiques gothiques comme Danse macabre, La sorcière sanglante ou encore La vierge de Nuremberg, revient au western-spaghetti, après deux incursions baroques très réussies dans le genre : Avec Django la mort est là, et Et le vent apporta la violence. La brute, le colt et le karaté, co-production entre Carlo Ponti et le célèbre studio hongkongais Shaw brothers, mélange avec humour les poncifs du western italien et les arts martiaux chinois des films de la Shaw brothers, courant éphémère qu’on a appelé western soja. Margheriti abandonne ici tout ce qui faisait la particularité de ses précédents westerns, à savoir le côté teinté de fantastique et de baroque, pour se contenter de mettre en scène de manière détendue cette joyeuse pochade qui voit la rencontre improbable entre l’un des acteurs fétiches des westerns-spaghetti, Lee Van Cleef, et le bondissant Lo Lieh, star de la Shaw brothers. Le film est rythmé, très drôle, spectaculaire et virevoltant, à défaut d’être ambitieux. Margheriti en profite aussi pour donner un petit côté érotique au film, la fameuse carte au trésor recherché par nos deux héros se trouvant dessinée (ou semblant se trouver dessinée) sur les fesses de quatre charmantes jeunes femmes (!), dont les délicieuses Femi Benussi (reine de la sexy comédie et du giallo) et Erika Blanc (idem que Femi). Bref, un western-spaghetti mineur mais fort sympathique.
7/10

Cinq gachette d'or :
Datant de 1968, ce petit western-spaghetti est réalisé par le fils du comédien Gino Cervi (vu dans les Don Camillo avec Fernandel), Tonino Cervi. Si les mines patibulaires des protagonistes et les vêtements que portent le héros du film interprété par Montgomery Ford renvoient au western italien, l’inspiration vient surtout du western américain classique. La trame est des plus classiques : un homme énigmatique sort de prison et décide de réunir quatre autres hommes afin d’accomplir une vengeance personnelle dont on ne saura les tenants et aboutissants qu’à la fin du film. Mise en scène assez mollement par Cervi, Cinq gâchettes d’or vaut surtout pour son casting hétéroclite, où on retrouve pêle-mêle, outre Mongomery Ford, William Berger, Bud Spencer (dans un rôle assez sérieux) et le grand acteur japonais Tatsuya Nakadai (acteur fétiche de Masaki Kobayashi, Hideo Gosha, Kihachi Okamoto ou encore Akira Kurosawa) dans le rôle du méchant, et pour ses décors naturels assez éloignés des grandes plaines désertes que l’on voit en général dans les westerns : en effet, le film a été tourné dans une forêt ! D’ailleurs, vers la fin, Cinq gâchettes d’or devient plus intéressant car il se transforme curieusement en une sorte de survival. Bref, un petit western-spaghetti de série, mais rendu très agréable par son casting.
7/10

Le jour du jugement :
Réalisé par l’inégal artisan italien Mario Gariazzo (réalisateur de Amazonia, l’esclave blanche et de nombreux films bis italiens) en 1971, ce film s’inscrit dans la pleine tradition du western-spaghetti, dont il reprend tous les poncifs : homme sans nom cherchant à assouvir une vengeance personnelle, village corrompu et poussiéreux, visages patibulaires, violence brutale et sadique. Souffrant parfois d’un rythme bancal, Le jour du jugement est néanmoins intéressant par son ambiance à la lisière du fantastique (notamment l’apparition des cercueils devant les hommes qui vont être tués par le héros) et surtout par l’originalité dont fait preuve le héros pour se venger. En effet, Ty Hardin, qui interprète le héros principal, remonte un jouet mécanique cassé (dont on ne saura la signification qu’à la fin) avant de tuer ses ennemis ! Bercé par une assez belle partition d’Ennio Morricone (pas sa meilleure), le film épouse également la cause indienne. Bref, un petit western italien qui manque parfois un petit peu de rythme, mais traversé par quelques fulgurances visuelles.
7/10

Mon nom est Shangai Joe :
Datant de 1972, ce film est réalisé par le solide artisan Mario Caiano, réalisateur notamment du magnifique Les amants d’outre-tombe, classique du fantastique gothique italien. Il marque les débuts du western dit soja, qui mélange en fait les codes du western-spaghetti avec les arts martiaux chinois. L’histoire est la suivante : un jeune chinois nommé Shangai Joe (interprété par Chen Lee) arrive dans l’Ouest américain dans l’espoir de devenir cow-boy, mais se heurte tout d’abord au racisme, puis se trouve embarqué dans une série d’évènements qui le conduiront à la mise à prix de sa tête. Caiano met en scène un western d’une redoutable efficacité, qui marie avec bonheur les cultures occidentale et orientale et qui dénonce le racisme et l’exploitation des plus faibles. Rythmé par une superbe partition de Bruno Nicolai, Mon nom est Shanghai Joe n’hésite pas à utiliser parfois une violence très graphique, voire gore (l’énucléation à main nue d’un bandit !). Très sombre, ce film permet aussi de retrouver le génial Klaus Kinski dans un rôle court mais marquant de chasseur de scalps ! Bref, ce western soja, dont l’atmosphère noire tranche avec l’humour débridé du western-soja de Margheriti, La brute, le colt et le karaté, est une belle réussite à (re)découvrir.
8/10

Tire encore si tu peux :
Ce western italien mythique, datant de 1967, est réalisé par le cinéaste-culte Giulio Questi, également réalisateur du giallo culte La mort a pondu un œuf (avec Jean-Louis Trintigtnant) et le film d’épouvante culte Arcana. C’est assurément, à ce jour, le titre-phare de la collection western éditée par Seven 7 avec les magistraux Le dernier face-à-face et Saludos Hombre de Sergio Sollima. Dès le premier plan qui voit le génial acteur Tomas Milian (dans le rôle principal) sortir de terre, comme un mort-vivant, puis le massacre barbare de villageois, le spectateur sait qu’il va assister à un spectacle stupéfiant. La mise en scène baroque et extrême de Questi enchaîne les séquences-choc, comme la terrible vision d’un chantier humain, le scalp d’un indien, le viol homosexuel d’un jeune homme, suivi de son suicide, la recherche de balles en or dans un corps humain, etc, et entraîne le spectateur dans une spirale infernale. Si Tire encore si tu peux ! se situe à la lisière du fantastique et du film d’horreur, c’est aussi une critique sociale qui montre un village-fantôme dominé par un tyran (on pense au fascisme et aux Chemises Noires de Mussolini). Les références à la Bible et au fascisme sont légions dans ce western italien hallucinant, d’une rare crudité et qui explose toutes les conventions du genre. L’anti-héros, interprété magistralement par Tomas Milian, est métis et porteur d’une mission qu’il ne mènera pas jusqu’au bout, trop hanté par son passé. Incontestablement, un chef d’œuvre absolu du western-spaghetti, mais aussi du cinéma tout court, qui s’éloigne des codes instaurés par le grand Sergio Leone (repris dans la plupart des westerns italiens), pour trouver sa propre voie.
10/10

En somme, un coffret assez correct qui vaut surtout le coup pour Tire encore si tu peux.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (2/3)

Image restaurée belle et lumineuse qui restitue bien les ambiances westerniennes des films.

Son mono très correct, mais uniquement disponible en version française (sauf pour La brute, le colt et le karaté et Tire encore si tu peux où les films sont aussi disponibles en version originale sous-titrée français).

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

La brute, le colt et le karaté :
Bonus assez peu fournis : entretien avec le journaliste Julien Sévéon sur le célèbre studio de la Shaw brothers et bandes-annonce de la collection western de Seven 7.

Cinq gachette d'or :
Bonus plutôt corrects : présentation du film ; interview de Bud Spencer ; portrait de l’acteur japonais Tatsuya Nakadai par le journaliste Julien Sévéon ; bandes-annonce de la collection western de Seven 7.

Le jour du jugement :
Bonus quasi-inexistants : présentation du film et bandes-annonces de la collection western de Seven 7.

Mon nom est Shangai Joe :
Bonus intéressants mais assez peu nombreux : présentation du film ; portrait de l’acteur Klaus Kinski par le journaliste Philippe Setbon ; bandes-annonce de la collection western de Seven 7.

Tire encore si tu peux :
Bonus peu fournis : il faudra se contenter d’une présentation du film par l’auteur de BD Curd Ridel et des bandes-annonce de la collection western de Seven 7.

Le coffret, en carton assez peu solide représente les affiches des 5 films. Il regroupe les 5 DVD individuels en boîtier amaray de : La brute, le colt et le karaté ; Cinq gachettes d'or ; Le jour du jugement ; Mon nom est Shangai Joe ; Tire encore si tu peux.


Note finale :

  (13.5/20)


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