Première réalisation du jeune Eli Roth (qui se fera ensuite connaître pour ses fameux Hostel et Hostel 2, mais aussi une présence fort sympathique dans le Boulevard de la mort de Quentin Tarantino), produit pour l'occasion par David Lynch, Cabin fever est une belle réussite en matière de cinéma d'horreur. Le scénario est assez simple : on voit une bande d'amis (3 garçons et 2 filles) qui décident de s'éclater en week-end afin de fêter la fin de leurs études. Ils se retrouvent alors en pleine forêt dans une sorte de baraque abandonnée (la citation au Evil dead de Sam Raimi est évidente). Et c'est là que le film devient moins classique que prévu. En effet, le réalisateur prend son temps pour poser une ambiance et pour nous présenter les relations entre les différents personnages (une des deux filles étant la belle Jordan Ladd). L'ambiance devient d'ailleurs de plus en plus étrange avec notamment l'arrivée d'une personnage qui semble infectée par un virus puis par l'arrivée d'un jeune venu se joindre le temps d'une soirée au groupe. Assez rapidement, on comprend que les membres du groupe vont être victimes de contaminations : c'est alors que ces jeunes, pourtant amis entre eux en viennent à être méfiant vis-à-vis de l'autre et n'hésitent pas à tout faire pour sauver leur peau, quitte à lacher leurs camarades (le traitement de l'un des personnages mis en quarantaine est très révélateur de l'état d'esprit). Dans sa deuxième partie, le film devient assez jubilatoire et nous montre des scènes gore assez réalistes et marquantes. Une des scènes de fin du film, qui constitue à n'en pas douter un pur hommage à la fin de La nuit des morts vivants (film culte de George A. Romero) prouve qu'Eli Roth n'est pas là pour faire des concessions. Un excellent premier film d'horreur.
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