Réalisé en 1961 par le grand cinéaste de genre italien Mario Bava, auteur des magnifiques Le masque du démon, Opération peur ou encore Lisa et le diable, Hercule contre les vampires est un péplum réjouissant, même s’il a vieilli. Œuvre mineure du grand maître italien, ce film ne manque pas d’originalité et mélange allégrement les poncifs du péplum italien avec un zeste de fantastique, voire d’épouvante gothique.
Assez kitsch, Hercule contre les vampire multiplie à un rythme effréné les péripéties et les exploits d’Hercule, dans une atmosphère détendue et rieuse. Si les effets spéciaux ne sont pas toujours très convaincants, le film se révèle néanmoins fort intéressant, et cela à plus d’un titre.
Premièrement, Bava n’a pas son pareil pour créer des atmosphère poétiques et oniriques avec très peu de moyens, jouant avant tout sur le cadre et l’éclairage, et certains passages du film, notamment cette séquence où Hercule, coincé au milieu de jeunes femmes victimes d’une malédiction et ne pouvant vivre que dans le noir, doit cueillir la pomme des Hespérides.
Et surtout, la fin du film est un grand moment d’épouvante gothique, où Hercule doit luter contre une horde de vampires assoiffés de sang. Mario Bava retrouve dans cette scène tout son génie, instaurant un climat gothique nimbé de mystère, aidé en cela par l’interprétation hallucinée du grand acteur Christopher Lee dans le rôle du chef des vampires.
Hercule contre les vampires reste un opus mineur dans la filmographie de Mario Bava, mais la curiosité du film mérite que l’on s’y attarde.
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