Avec La maison de la terreur, Lamberto Bava (fils du très grand Mario Bava) réalise certainement l'un de ses meilleurs films. Il s'agit d'une sorte de giallo où Bruno, un musicien, se retrouve dans une maison pour composer la bande son d'un film d'horreur. Les sources d'inspiration de Lamberto Bava sont mutiples et assez faciles à deviner : les meurtres qui se déroulent de manière différente à chaque fois font penser à La baie sanglante (film de son père Mario Bava) ; Dario Argento est également cité par le biais du personnage principal dont le travail influe sur les meurtres qui ont lieu ; De Palma est également évoqué avec notamment une intrigue finale qui n'est pas sans rappeler Pulsions. Cependant, ces multiples citations n'empêchent pas le film d'être tout à fait intéressant. Il faut dire qu'il est très bien filmé ; le montage est excellent avec une peur qui peut intervenir pour le spectateur en très peu de temps (une porte qui s'ouvre ; un bruit étrange ; le tueur qui est montré en caméra subjective; le tueur dont on ne voit jamais le visage, etc.). Le scénario en lui-même est également très habile puisque jusqu'à la fin, il est bien difficile de deviner qui peut être le tueur et a fortiori quel est son mobile. Ainsi, par une ambiance bien tendue, Lamberto Bava réalise une sorte de giallo très efficace (les images d'introduction et de la fin sont particulièrement marquantes et expliquent une partie de l'énigme), que ne renierait pas son père Mario Bava.
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